Tout va bien à la frontière aborde la question de la représentation, car elle s'avère pertinente dans l'étude de l'image du Shrit, la zone occupée du Sud Liban.Trois interviews mises en scène de prisonniers libanais en Israël illustrent certains aspects de la vie sous l'occupation. Leurs récits reflètent la difficulté de communiquer de telles expériences sans construire des mythes oppresseur / victime, héros / traître...
Avec une vision tantôt poétique, tantôt réaliste, ce documentaire évoque les méandres du désir, de la séduction, de l'amour, donnant la parole à des femmes de différentes générations. Elles exposent sans détours leurs fantasmes, expliquent comment la séduction existe aussi comme moyen de communication, comme approche de l'autre,comme marque de respect.
Créé par Israël dans la « zone de sécurité » du Sud Liban en 1985, et administré par sa milice supplétive, l'Armée du Liban Sud, le centre de détention de Khiam est devenu un des lieux emblématiques du non-droit. Soumis pendant des années au régime quotidien de la torture, de l'arbitraire, de l'humiliation et de la privation, six anciens prisonniers du camp parlent de leur rapport au monde dans cette situation extrême, et disent comment ils ont pu trouver la force d'exister dans cet univers concentrationnaire...
Les insomniaques de Beyrouth ressemblent à tous les insomniaques du monde. On ne sait si la nuit les habite ou si elle les dévore. Mais Beyrouth n'est pas une ville comme les autres et les silhouettes de ces femmes et de ces hommes que j'ai choisis sont autant d'indices d'un état mental vacillant qui cache mal les blessures de la guerre.Fuir le jour encombré du vacarme de la reconstruction frénétique et aveugle, pour profiter du calme et de la clairvoyance de la nuit, voilà le refrain des noctambules de Beyrouth. Écoutons-les !
Divorcée et atteinte de la sclérose en plaques, Zeina, une jeune femme de 23 ans lutte pour supporter son mal par l'humour, l'ambition et l'espoir. Incapable d'affronter la réalité de la maladie de son amie puisqu'elle s'identifie à cette dernière, Amani se sent coupable du « malheur » de Zeina et décide de faire un film sur elle.
Chewing-gum rouge raconte l'histoire d'une rupture entre deux hommes. C'est une lettre-vidéo qui s'inscrit dans le contexte de l'évolution du Hamra, un centre commercial autrefois florissant. Le film s'intéresse aux outils d'expression que constituent la vidéo et la création d'images par rapport aux notions de consommation, de vieillissement, de désir et de pouvoir, en les mettant en parallèle avec la tentative, par l'un des personnages de saisir, et donc de s'approprier, le temps qui s'enfuit.