Les insomniaques de Beyrouth ressemblent à tous les insomniaques du monde. On ne sait si la nuit les habite ou si elle les dévore. Mais Beyrouth n'est pas une ville comme les autres et les silhouettes de ces femmes et de ces hommes que j'ai choisis sont autant d'indices d'un état mental vacillant qui cache mal les blessures de la guerre.Fuir le jour encombré du vacarme de la reconstruction frénétique et aveugle, pour profiter du calme et de la clairvoyance de la nuit, voilà le refrain des noctambulesde Beyrouth. Écoutons-les !