Un petit village dépeuplé de l'Aude, un vieux couple confie à la caméra du "vacancier", simple caméra à ressort, les souvenirs d'un autre temps : la guerre, la maladie, la mort... Le cinéaste construit son film comme un recueil d'images autonomes, qui, réunies, composent son univers mental : le bonheur familial, fragments de quelques-uns de ses films antérieurs, hommage au saxophoniste Ben Webster, deux poèmes des grands poètes contemporains Remco Campert et Lucebert, un portrait du grand-père du cinéaste qui lui avait appris la photographie dès l'âge de douze ans... "Un de ces petits chefs-d'oeuvre que l'on rencontre par hasard..." Jean-Paul Fargier, Cahiers du Cinéma, 1975
Le film se compose d'un travelling avant à peine perceptible par lequel l'œil pénètre lentement dans un salon à colonnes pendant que défile en incrustation le texte entier de L'Homme atlantique de Marguerite Duras. Le film est réalisé à partir d'une prise de vue à l'hôtel des Roches Noires, à Trouville, où l'écrivaine avait ses habitudes et où elle écrivit certains de ses livres et tourna certains de ses films, dont celui-ci. Il y est question d'un amour finissant, du départ de l'amant et d'un film qui se tournerait à ce sujet.
Dans ce documentaire, le réalisateur s'approche de Sophia à travers la quiétude d'une caméra, à l'écoute de ses paroles, de sa poésie. La voix de Sophia est son matériau brut, décisif. Puis, estimant que "la vérité sur une personne ne constitue pas un spectacle", il se tient en retrait et observe, interroge le clair-obscur de ses mains qui écrivent, des fruits du salon, de la mer et des mouettes. Il se met à l'écoute des enfants et des souvenirs.
Au départ film de commande pour Le Ministère de L'Educatlon Nationale, qui devait informer sur les méthodes adoptées par un centre de guidance sur Les élèves de sixième. Le film, détourné ironiquement de son propos initial, est devenu dénonciationde ces méthodes. Il montre deux mondes en opposition : les adultes qui mesurent, enferment et jugent les enfants qui poétisent. C'est presque un film sur le fascisme ordinaire.
"Pendant l'été 1966, je passais deux mois à Cassis, invité par Jerome Hill. Je lul fls une brève visite de nouveau en 1967 avec P. Adams Sitney. Les premiers métrages de ce film datent de ces deux premières visites. Plus tard, après la mort de Jerome,je revins dans sa maison en 1974. C'est ce qui constitue l'épilogue de mon film. D'autres personnages apparaissent, tous des amis de Jerome, et aussi la plus proche et plus ancienne amie de Jerome dont j'al oublié le nom mais qu'il appelait toujours Rosebud (...)"Jonas Mekas,(27 octobre 1978)
Seul Face à la caméra, Jean-Luc Godard parle. Tout comme "Puissance de La parole ", "Scénario du fllm Passion" est un film sur la voix de Godard, insistante, irritante et Fascinante. Mélangée aux dialogues et à la musique du film "Passion", cette voix essaiede répondre à la question : d'où vient le scénario ?
Une discusslon entre Jean-Luc Godard et Anne-Marle Mieville.Dans une première partie, on entend leur dialogue en voix-off sur des images de Godard au téléphone en train de mimer un match de tennis et d'Anne-Marie Mieville en train de repasser. Puis après de superbes vues de paysages (lac et ciel), on retrouve Godard et Mieville sur un canapé, parlant des lmages de ta télévision et du cinéma.