Jean-Luc Godard fréquente la Cinémathèque et le ciné-club du Quartier Latin. En 1952, il fait la rencontre d'André Bazin, de François Truffaut, de Jacques Rivette et d'Eric Rohmer. Il débute dans la critique en collaborant à La Gazette du Cinéma sous le pseudonyme d'Hans Lucas, puis s'affirme comme l'un des fleurons des Cahiers du Cinéma. Entre 1954 et 1958, il réalise des courts-métrages. Tous les garçons s'appellent Patrick le révèle au public. Dès A bout de souffle (1959), son premier long métrage, Jean-Luc Godard s'impose par un trait novateur. Ce film devient l'oeuvre phare du cinéma de la Nouvelle Vague, dont Godard devient l'un des représentants emblématiques. Le Petit Soldat, réalisé l'année suivante, est interdit par la censure en raison de son actualité sur la guerre d'Algérie. Anna Karina, qui y interprète le rôle principal, apparaît de nouveau dans Vivre sa vie (1962). La prostitution, thème de ce film qu'on retrouve dans Le Mépris (1963) lui permet d'explorer les rapports humains régis par le monde moderne. Pierrot le Fou (1965) marque la fin de la période encore romanesque et poétique de Godard. Le réalisateur va désormais explorer des expériences formelles et de nouvelles thématiques plus politiques. Dans cette voix : La Chinoise (1967), Le Gai Savoir (1967), Vent d'Est et Pravda (1969), ou encore Vladimir et Rosa (1970). Tout va bien (1972) signe le retour du réalisateur au cinéma traditionnel. En 1980, Sauve qui peut brille, Passion (1982), Prénom Carmen (1983) et Détective (1985) reprennent les thèmes chers à Godard. Godard se penche dans la suite de sa filmographie sur une Europe meurtrie, aux relations entre les humains compliquées avec un style très original.