Essai Art Vidéo #3

Les paroles de travailleuses d’un centre d’art sont jouées en lip-sync par une femme installée dans un intérieur sommairement meublé. Affects et expériences de travail se mêlent à mesure que la protagoniste est habillée de différentes tenues qui petit à petit contraignent, exhibent puis dissimulent.

Une prière païenne sous forme de poème croisé de documentaire, la vidéo nous emmène en milieu hospitalier et explore les désirs et angoisses de patients fortement esquintés, et de leurs témoins ou camarades qui ont partagé leur vie pour un temps.

Face caméra, des adolescents répondent à une série de questions sur eux : leurs peurs, leurs envies, leur avenir.

J'ai perdu mon téléphone, il contenait mes meilleures performances. Le portail est ouvert. Ce monde est un autre.

Un terrain de basket niché tout en haut du Parc de Belleville, à Paris. De sa fenêtre, Babx observe pendant une année ce qu'il s’y passe.L’observation obsessionnelle se mue en laboratoire onirique et fantasmagorique rythmé par le passage des saisons.

L’incertitude dans ce court métrage résonne comme ce son de bol tibétain qui vient au tout début du film clore une métaphorique explosion nucléaire. Des jumeaux encore dans leur liquide amniotique annoncent l’humaine condition où marcher, avancer, courir est l’une des lois.