Rétrospective : Jonas Mekas

"Le prix du film indépendant de l'année 1964 est décerné à Andy Warhol. On voit Andy au milieu de ses stars les plus importantes, Baby Jane Holzer, Gerry Malanga, Ivy Nicholsen, ainsi que le directeur de Film Culture, Jonas Mekas, qui est venu pour lui décerner le prix : une corbeille de fruits - hampignons, carottes, pommes et bananes - que tous vont ensuite manger avec grand plaisir." Jonas Mekas

Le 9 octobre 1972, la moitié du monde de la musique s'est réunie à Syracuse, N.Y., pour fêter la première du show de John Lennon et Yoko Ono: Fluxus Show, une création de George Maciunas. Le même jour, un plus petit groupe s'est réuni dans la chambre d'un hôtel des environs pour fêter l'anniversaire de John. Le film est un enregistrement de cet événement. La bande-son est composée de chansons d'anniversaire chantées par John, Yoko, Ringo Starr, Allen Ginsberg, Phil Oaks et de nombreux autres. Le film montre des documents d'archives du concert de John Lennon / Yoko Ono à Madison Square Garden, le 30 août 1972, du Vigil à Central Park le 8 décembre 1980 et d'autres documents rares.

Les images datant de 1964-1968 ne trouvèrent pas leur place dans les bobines de Walden et furent ajoutées à cette oeuvre de la période classique. Principalement centré à New York, ce film inclut des images de voyage ainsi que des apparitions de David Wise, Salvador Dali, Allen Ginsberg, Jack Smith, Shirley Clarke, Jane Holzer et d'autres encore. Mel Lyman joue du banjo sur le toit.

"Pendant l'été 1966, je passais deux mois à Cassis, invité par Jerome Hill. Je lul fls une brève visite de nouveau en 1967 avec P. Adams Sitney. Les premiers métrages de ce film datent de ces deux premières visites. Plus tard, après la mort de Jerome, je revins dans sa maison en 1974. C'est ce qui constitue l'épilogue de mon film. D'autres personnages apparaissent, tous des amis de Jerome, et aussi la plus proche et plus ancienne amie de Jerome dont j'al oublié le nom mais qu'il appelait toujours Rosebud (...)" Jonas Mekas,(27 octobre 1978)

Cette séquence de Adolfas était destinée à notre premier film "poétique". J'avais un titre : <i>Un voyage silencieux</i>. Nous n'avons jamais terminé ce film, certaines de ces images apparaissent dans la troisiéme bobine de <i>Lost Lost Lost</i>. Jonas Mekas

C'est l'histoire de deux couples, un blanc, l'autre noir, ils vivent a New York avec le spectre de la bombe atomique qui plane au dessus d'eux. Sur un poème de Allen Ginsberg. Premier long métrage de Jonas Mekas, c'est un film vif, passlonné, un enregistrement du New York des années 60. Jonas Mekas décrit ce film comme une tentative de dépeindre "l'intérieur" d'une génération à travers ses sentiments, pensées et attitudes. C'est une oeuvre amère mais lyrique. C'est révolutionnaire par la forme, en étant différent par la technique de tout ce que vous avez vu jusqu'alors. C'est un poster, une déclaration, un manifeste. Je tiens <i>Guns of the Trees</i> pour le film le plus important et de loin de la "Nouvelle vague" américaine. Herman G. Weinberg

Commande des éditeurs du magazine Show, qui détruirent la copie originale. Ce film est le résultat du montage final de la copie de travail.

Entièrement repris dans<i> ln Between</i>.

"Ce film n'est pas l'adaptation filmée de la pièce <i>The Brig </i>interprétée par le Living Theatre ; mais un filmage direct d'une de leurs représentations. Celle pièce raconte avec âpreté et réalisme les peines et punitions des marines. Le film a été tourné en une après-midi. Je n'avais jamais vu la pièce avant de monter sur la scène. En filmant, j'ai voulu appliquer les techniques de ce que l'on appelle le cinéma vérité à une représentation théâtrale. Je voulais, peut-être, ébranler. quelques mythes et mystifications du cinéma vérité : qu'est ce qui est vrai au cinéma ?". Jonas Mekas "<i>The Brig </i>est une tranche crue du nouveau cinéma américain filmé par Jonas Mekas sur une scène de théâtre off-broadwaw avec une authenticité si abrupte que le film a remporté le grand prix du documentaire au festival de Venise. Mi-dramatique, mi-polémique avec un son en onde de choc et un air de cauchemar qui suggère Kafka, le film provoque exactement ce qu'il cherche à provoquer : il saisit les spectateurs par le col et les projette d'un mur l'autre pendant une journée féroce dans la geeôle d'un régiment de Marines". Time Magazine

<i>Report from Millbrook</i> a été filmê en 1965 au cours d'un week-end chez Timothy Leary. C'était par une pleine lumière d'été. Sans LSD, Tim m'emmena faire une promenade et nous discutames du LSD. Je lui dis que les substances chimiques du cerveau qui motivaient et faisaient agir les artistes, étaient plus puissantes et plus mystérieuses que le LSD ou toutes autres drogues. Sur cette réflexion, nous revînmes sur nos pas et terminâmes la promenade. Il n'y avait rien à dire de plus. En 1966, la propriété de Tim fut prise d'assaut par le shérif du coin. Le Journal East Village Other fit paraître une interview du shérif à propos de ce "raid". J'ai utilisé cette Interview pour la bande-son du film. Jonas Mekas

<i>The llalian Notebook</i> est l'enregistrement d'un voyage â travers l'Italie, tourné sans son, il est constitué aussi bien d'images de paysages que d'images de la ville dans toute la frénésie de ses nuits estivales.

Entièrement repris dans Walden. Allen Ginsberg et Peter Orlovsky chantant "Hare Hare".

"Portrait du port de Cassis, dans le sud de la France. Seurat et Churchill avaient l'habitude de venir peindre ici. Tourné en une journée, image par image, un seul cadrage, du lever du soleil â son coucher." Jonas Mekas

"Mon engagement politique pendant l'année 1968." Jonas Mekas

Actualités â la manière de Time & Fortune, interview du ministre de la guerre du Lapland (interprété pas Adolfas Mekas) au sujet de la guerre du Vietnam. Ce film est une parodie, une critique ironique du système américain. En quelques minutes et quelques répliques, les frères Mekas parviennent à remettre en cause tous les préjugés politiques sur lesquels se fonde l'interventionnisme améric'ain au Vietnam, dans une petite oeuvre d'une grande puissance expressive.

"Les frères Ringling, filmés en 1956, en trois séances ; couleurs. mouvements et souvenirs d'un cirque. Montage â la caméra, exercice de mise en forme instantanée. Son de l'orchestre de rue de Jim Kweskin, mais on peut le regarder en silence. Dédié à Kenneth Anger qui a fourni le stock de pellicule couleur, au cours d'une de mes périodes très fauchées." Jonas Mekas

Filmé en 1964-1968, monté en 1968-1969. "Depuis 1950, je n'ai cessé de tenir mon journal filmé. Je me promenais avec ma Bolex en réagissant à la réalité immédiate : situations, amis, New York, saisons. Certains jours, je tournais dix plans, d'autres jours dix secondes, d'autres dix minutes, ou bien je ne tournais rien… <i>Walden</i> contient le matériel tourné de 1964 à 1968 monté dans l'ordre chronologique. La bande-son utilise les sons enregistrés à la même époque : voix, métro, bruits de rues, un peu de Chopin (je suis un romantique) et d'autres sons, significatifs ou non." Jonas Mekas, décembre 1969.

"Cette oeuvre est composée de trois parties. La première est faite de films que j'ai tournés avec ma première Bolex à notre arrivée en Amérique, surtout pendant les années 1950 à 53. La seconde partie a été tournée en Août 1971, en Lituanie. La troisième partie débute par une parenthèse sur Elmshorn, un faubourg de Hambourg, où nous avons passé un an dans un camp de travaux forcés pendant la guerre. Le film s'achève sur l'incendie du marché aux fruits de Vienne, en Août 1971." Jonas Mekas

Avec Jonas et Adolfas Mekas (premières années à New York) et la communauté immigrée lituanienne ; Robert Frank tournant <i>The Sin of Jesus</i>, <i>Le Roi Jones</i>, Allen Ginsberg, Franck O'Hara au Living Theater ; manifestations pour la paix ; à la Film-Maker's Cooperative ; tournage de <i>Hallelujah the Hills</i>, vues de New York ; séminaire Robert Flaherty ; portrait de Tiny Tim ; ouverture de <i>Twice a Man</i> (par Gregory Markopoulos) ; la campagne vue par Jonas Mekas, d'une part et Ken Jacobs, d'autre part. "... La période que je décris à travers ces six bobines de film fut une période de désespoir, de tentatives pour planter désespérément des racines dans cette terre nouvelle, pour créer des souvenirs. A travers ces six douloureuses bobines, j'ai essayé de décrire les sentiments d'un exilé, mes sentiments pendant ces années-là. Elles portent le nom de <i>Lost Lost Lost</i>, titre que nous voulions donner, mon frère et moi, à un film que nous voulions faire en 1949 et qui aurait suggéré notre état d'âme en ces temps-là. Le film décrit l'état d'esprit d'une "Personne déplacée" qui n'a pas encore oublié son pays natal mais qui n'en a pas encore "gagné" un nouveau. La sixième bobine est une transition, elle montre comment nous commençons à respirer à trouver quelques moments de bonheur. Une nouvelle vie commence..." Jonas Mekas, 31 mars 1976

"Le film se divise en six parties. La première se passe à New York et nous y voyons de nombreuses scènes quotidiennes à la maison et en ville, et également notre fille Oona qui a trois ans. La deuxième partie, très brève, se passe en Suède pendant notre visite à Anna Lena Wiborn. La troisième partie se passe en Lituanie pour le 90e anniversaire de ma mère avec ma femme Hollis et Oona, alors âgée de deux ans et demi. La quatrième partie se passe en Autriche, puis nous allons en Italie avec Peter à la recherche du vin de Michel-Ange, le Canaiola. La sixième partie est le retour à New York. C'est un journal filmé, mais c'est aussi une méditation sur le thème du Paradis. C'est une lettre à Oona, un guide romantique pour lui rappeler les valeurs essentielles de la vie, dans un monde artificiel, commercial, (un) poison pour le corps et l'esprit." Jonas Mekas, novembre 1979

Filmé en 1965, monté en 1983. Cup/Saucer/Two Dancers/Radio (1964), happenning de Kenneth King, est un essai de style "pop art", dans lequel tous les éléments cité dans le titre ont leur importance. Phoebe Neville, vêtue d'un soutien-gorge et d'une guépière, avec bigoudis, portant des chaussons de danse pour marcher sur les pointes, un poste de radio collé à l'oreille. King, vêtu de sous-vêtements et d'une cravate noire, fait de la gymnastique suédoise. Ils renversent sur leurs corps un mélange de couleurs avec une tasse à café, s'embrassent sans émotion et caressent mutuellement leurs corps de façon mécanique. alors que des airs de rock'n roll viennent comme commentaires ironiques de la scène, sur laquelle s'élève une voix expliquant la structure de la danse. Sally Banes, The Village Voice. 18 octobre 1983

<i>Street Songs</i> est l'enregistrement à Cassis en France, en 1966, d'une pièce du répertoire du Living Theater, <i>Mysteries and Sma!ler Pieces</i>, au festival organisé par Jerome Hill. Elle s'inspire de la pièce écrite de manière aléatoire par Jackson Mac Low en 1951. <i>Street Songs</i> tisse les thèmes militants politiques de ces années-là dans un mandala de mantras : Julian Beek est assis jambes croisées sur une scène vide, il répète le slogan "liberez tous les hommes ! A bas la bombe! Arrêtez la guerre ! Libérez tes noirs ! Changez le monde !", sous la double forme de la méditation et de l'appel à l'action, tandis que les acteurs le rejoignent un à un, formant un cercle et se frappant sur l'épaule les uns les autres, et murmurent "ohm" en choeur. Ce mélange d'urgence politique et de communion mystique est mis en évidence par les Images en noir et blanc de Jonas Mekas qui accentuent le caractère dramatique. Le pouls de la vie est rendu par des zooms avant-arrière qui privilégient tantôt le groupe, tantôt l'individu. Sally Banes, The Village Voice, 18 octobre 1983

En 1963, le magazine Show me commanda un film publicitaire. Je le conçus comme un film consacré aux arts et je filmai Erick Hawkins et Lucia Dlugoszewski. Les gens de Show regardèrent les rushes, les détestèrent et me demandèrent de leur renvoyer toute la pellicule. Ce que je fis. Je ne sais pas ce qu'il en advint mais j'avais gardé la copie de travail et quelques prises. Le film actuel est constitué par ce matériel, ce qui explique la pâleur de l'image... J'ajouterais que je considère Lucia Dlugoszewski comme un des compositeurs contemporains les plus importants. Jonas Mekas

À l'origine, j'avais l'intention d'appeler ce film "Sketches anthropologiques". Il consiste d'une part en scènes, activités, happenings, évènements extérieurs ou presque de ma vie que j'ai observé avec un peu de distance. D'autre part, certains passages touchent ma vie privée ; je les ai inclus pour équilibrer et réchauffer le matériel impersonnel... Le film est composé de 124 petits sketches, d'une durée de 30 secondes à 2 minutes. Ce sont les portraits des gens avec lesquels j'ai passé du temps, des lieux, des saisons, des orages et des tempêtes de neige, des amis cinéastes comme Hans Richter, Roberto Rossellini, Marcel Hanoun, Adolfo Arrieta, Henri Langlois, Alberto Cavalcanti, Peter Kubelka, Ken Jacobs, Kenneth Anger, les frères Kuchar, Robert Breer, Willard Van Dyke, Hollis Frampton, ou juste des amis comme John Lennon, Jackie Onassis, Lee Radziwill, John Kennedy Jr. et Caroline, Tina et Anthony Radziwill, Peter Beard, Andy Warhol, Richard Foreman, P. Adams Sitney, Yoko Ono, Raimund Abraham, Hermann Nitsch, Allen Ginsberg, George Maciunas, sans compter tous les autres et les rues et les parcs de New York, brèves escapades dans la nature, hors de la ville, rien de spectaculaire... Célébrations de la vie qui s'enfuit à l'instant même et qui n'est retenue que dans ces sketches brefs et personnels. "Vous tenez un journal intime et le journal vous tiendra", dit Mae West à Peter Beard. » Jonas Mekas Jonas Mekas

Filmé à Saint-Paul, dans la maison de Sally Dixon. Je parle de moi-même et de cinéma. Jonas Mekas

Les rushes originaux de ce film on été tournés par Jérôme Hill. Il avait tenté de faire un documentaire tourner un film sur le Dr Carl G. Jung mais sans grand succès. Après la mort de Jerome Hill en 1972, l'Anthology Film Archives a hérité de ce travail accumulé. Mekas, amis très proche de Hill, entreprit de faire un dernier montage. Il fut aidé par Buffie Johnson, l'auteur de Lady of the Beats : Ancient Images of the Goddess and the Sacred Animals (Harper and Row, 1988), ami du Jung et de Hill. Emma Jung apparaît aussi dans cette étude de la vie quotidienne de cet intellectuel marquant du XXe siècle.

Une seule prise continue. J'ai vidéographié le baptême d'un enfant par un membre d'un groupe de percussions intitulé The Mob of Angels. C'est une troupe de femmes jouant des percussions dans la tradition des rythmes sacrés de la Méditerranée antique. Le tournage commence dans la rue. J'entre dans te lieu où le baptême se déroute, je l'enregistre, puis je sors dans la nuit de cette rue de New York. Entre-temps, je raconte des histoires, je parle de la vie et de l'éternité. Jonas Mokas

Dans l'église St. Ann de Brooklyn, une seule prise durant la performance du groupe de femmes The Mob of Angels. Respectant le caractère sacré de leur action, je ne me suis pas permis d 'interrompre l'événement par aucune coupe ni montage. Jonas Mekas

Mon engagement à I'Anthology Film Archives et bien d'autres choses ne me laissent ni temps ni argent pour monter les 200 heures de diary dans des oeuvres aussi longues que <i>He Stands ln a Desert</i> ou <i>Lost lost Lost</i>. Tout ce que je peux faire maintenant, avec les bribes de temps dont je dispose pour mon travail personnel, est de sortir et de monter des morceaux de cet énorme et interminable matériau en quatuor de dix minutes. C'est ici, le premier. Il y en aura une centaine. Dans le <i>Quatuor n°1</i>, on voit Ken Jacobs se promener un dimanche avec sa famille, en 1974. Richard Foreman et Kate Mannheim lisant Goethe, moi-même, Hollis, Sebastan et Oona à la maison ou dans Central Park, entre 1974 et 1985. Jonas Mekas

Vidéo qui retrace un voyage mental et physique à travers cinq mille ans de l'histoire de l'Egypte... Tout ce qu'on y voit est très personnel et se déroule sans hâte, sans beaucoup de signification pour les autres peut-être, mais d'une importance cruciale pour moi, un enregistrement qui n'est pas destiné au public mais à partager avec des amis pendant une soirée, ou deux peut-être. Sans doute, est-ce une lettre à mes amis sur mon retour à Ithaque, un cadeau pour Sebastian, cela pourrait lui servir de guide pour ses premiers voyages. Que le destin lui en fournisse de meilleurs ! Jonas Mekas

Le film est juste ce qu'il énonce. Il est composé de plusieurs films réalisés en "3-images par prise", mais dans la mesure où ma manière de filmer repose en grande partie sur une technique de prise de vues en image par image, il est parfois difficile de déterminer le nombre de prise de vues... ou d'images... ce sont donc des films réalisés en "3-images par prise", imparfaits. Le film est dédié à Julius Ziz, inventeur de ce genre de film. Jonas Mekas.

Ce film fait partie d'une série appelée 1-3 mn vidéo clip, commandée par le conservateur Hans-Hulrich Obrist a plusieurs artistes internationaux dans le cadre de l'exposition "Do it", pour être diffuse sur la chaîne nationale autrichienne (ORF). Dans ces films, chaque artiste donne des instructions ("instructions for use")d'objets quotidiens susceptibles d'être utilisés par le spectateur.

Images de deux voyages au Japon , en 1983 et 1991. Un duo entre image et son. Un mantra peut-être. Jonas Melka

"Jerome Hill avait un petit théâtre en plein air au bord de la Méditerranée. Il avait l'habitude de faire venir des musiciens comme le Julliard Quartet. En 1966, il obtient un cofinancement de la ville de Cassis pour la production du spectacle Frankenstein créé par le Living Theatre. Un théâtre fut spécialement construit en plein air pour la représentation. Jerome voulait que quelqu'un filme événement et j'ai accepté de l'aider. J'ai donc fait ce film, mais les bobines sont restées dans les boîtes. Un jour, je les ai faites tirer pour des étudiants en théâtre. Je ne pense pas que cela fonctionne cinématographiquement mais Frankenstein, lors de cette représentation à Cassis, est le meilleur spectacle de théâtre que j'ai jamais vu." Jonas Mekas

"La vraie histoire du cinéma c'est l'histoire cachée d'amis qui se réunissent pour faire ce qu'ils aiment, pour nous le cinéma commence à chaque ronronnement de projecteur, avec chaque nouveau bourdonnement de notre caméra, nos coeurs sont projetés vers l'avant, mes amis, le cinéma n'a pas encore 100 ans." Jonas Mekas

"Cent-soixante portraits, apparitions, sketches et aperçus de l'avant-garde, de réalisateurs indépendants et d'activistes du cinéma de 1955 à 1996. Pourquoi <i>Birth of a Nation</i> ? Parce que les filmsin dépendants forment une nation. Nous sommes cernés par la nation du cinéma commercial à la manière des indigènes d'Amérique et d'autres pays, cernés par le pouvoir dominant. Nous sommes invisibles, mais nous constituons une nation essentielle du cinéma. Nous sommes le cinéma." Jonas Mekas

Le 19 décembre 1997, à Vilnius, en Lituanie, au club de musique Langas, un événement unique de musique prend place. C'était un événement spontané et joyeux. Les participants étaient des musiciens locaux, des étudiants en art, quelques invités de New York, musiciens, poètes et cinéastes, et le public. Ce fut une symphonie de joie. Cela s'est fait spontanément, librement, comme quelques années plus tôt, lorsque la Lituanie acquit son indépendance. Une explosion de joie. C'était délirant, monumental et historique. Jonas Mekas

De façon imprévue, comme ont pu l'être les moments clés de ma vie, j'ai eu la chance à la fin des années soixante et au début des années soixante-dix, de pouvoir passer plusieurs étés en compagnie de Jackie Kennedy, de sa soeur Lee Radziwell, de leur famille et de leurs enfants. Le cinéma constituait une part intégrale, inséparable et à vrai dire un élément clé de notre amitié. A cette époque, la mort tragique prématurée de John F. Kennedy était encore très proche. Jackie voulait donner quelque chose a "faire" a ses enfants afin d'adoucir ta transition, la vie sans leur pére. Elle pensait qu'une caméra pourrait amuser les enfants. Peter Beard, qui exerçait alors la fonction de tuteur de John Jr. et de Caroline pour leur enseigner l'histoire de l'art, suggéra à Jackie que j'étais l'homme qu'il fallait pour initier les enfants au cinéma. Jackie accepta. Et c'est ainsi que tout a commencé. Les images de ce film proviennent toutes, à quelques exceptions pres, des étés que Caroline et John Jr. ont passé à Montauk, en compagnie de leurs cousins Anthony et Tina Radziwell, dans une maison que Lee avait loué a Andy Warhol pour quelques étés. Andy passa lui-même quelques week-ends là-bas, dans l'un des cottages, de même que Pater Beard, que les enfants avaient adopté comme leur grand frère ou comme le pére qui leur manquait. Ce furent des étés de bonheur, de joie et une continuelle célébration de la vie et de l'amitié. Ces journées furent comme des Petits Fragments de Paradis JonasMekas

Mes journaux filmés de 1970 à 1999. Cela couvre mon mariage, la naissance de mes enfants, on les voit grandir. Des images de la vie quotidienne, des fragments de bonheur et de beauté. Les voyages en France, Italie, Espagne et Autriche. Les saisons, comme elles passent à New York, la vie à la maison, la nature. Rien d'extraordinaire, rien de spécial, des choses que nous vivons tous au cours de notre vie. II y a beaucoup d'intertitres qui reflètent mes pensées de l'époque. La bande sonore est constituée de musiques et de sons enregistres pendant la même période que les images, avec des improvisations d'Auguste Varkalis au piano. Quelquefois, je parle dans mon micro pendant que }e suis en train de monter, au présent, avec le temps qui a passé. Ce film est aussi mon poéme d'amour dédié A New York, ses étés, ses hivers, ses rues. ses parcs. Jonas Mekas

"Je vomis des morceaux de mots et de syntaxes des pays que j'ai traversés, des membres cassés, des maisons détruites, des géographies. Mon coeur est empoisonné, mon cerveau est resté en lambeaux d'horreur et de mélancolie. Je ne t'ai jamais abandonné, monde, mais tu m'as fait des choses ignobles." En 1966, Jonas Mekas est passé par une période difficile. Ce qu'il a écrit dans son journal cette époque était trop douloureux lire-ici, c'est la voix de Angus MacLise qui accompagne les images. Pip Chodorov

Quatre morceaux choisis de lettres à des amis.

Souvenirs de la Factory de Warhol à travers des photos, puis sortie dans la rue à la recherche des traces de la Factory.

Film annonce réalisé par Jonas Mekas à l'occasion de l'édition 2001 du festival de Vienne. En 1971, Jonas Mekas est autorisé, par les autorités soviétiques, à rendre visite à sa mère en Lithuanie, qu'il n'a pas vue depuis 27 ans. A son voyage de retour, il vint à Vienne pour la première fois. Il garde les images tournées durant sa visite et attendit 30 ans, le bon moment pour les montrer.

Installation sur trois écrans vidéo pour l'exposition "Voiià", au Musée d'art moderne de fa ville de Paris, été 2000.

Film annonce réalisé par Jonas Mekas à l'occasion de l'édition 2001 du festival de Vienne. Jonas tourna ses images en 1972, pendant la dernière performance d'Elvis durant sa série de concerts à New York.

"<i>Mysteries and Smaller Pieces</i> joué par le Living Theatre au Festival de Cassis, le 4 août 1966. Le seul son qu'on entendait pendant cette partie de leur performance était celui de leurs pieds. En mai 2000, Phil Glass, Jon Gibson et Howie Statland ont conçu une bande-son improvisée pour cet enregistrement filmé de la performance." Jonas Mekas

Sera achevé en octobre-novembre 2002.

Le personnage public, l’homme dans son intimité; les images que Jonas Mekas a filmées d’Andy Warhol reflètent ces deux visages. À la fois une documentation de la vie de super star et un regard nostalgique porté sur le souvenir, le film est dédié, avant tout, à un ami : «*So long Andy, see you again for sure*.»

"La vie de Georges Maciunas, ses parents, ses amis - de 1952 à 1978, évènements de Fluxus: rencontres, réunion d'amis comme Yoko Ono, Peter Moore, John Lennon, Andy Warhol, Almus etc... Bande-son: moi-même et mes diaries. La dernière année de la vie de Maciunas. Méditation sur la Mort comme Néant." En 1992, Jonas Mekas présente Scenes from the life of George Maciunas au Jeu de Paume. Agnès B. et lui se retrouvent assis l’un à côté de l’autre, grâce à la médiation de Brigitte Cornand. Grande rencontre.