Panorama #4

C'est dimanche. Au cours du repas, Jean observe les membres de sa famille. On lui pose des questions sans écouter les réponses, on lui donne des conseils sans les suivre, on le caresse et on le gifle, c'est normal, c'est le repas dominical.

Dans un bar, des filles légèrement vêtues et des hommes en costard-cravate se rencontrent pour la première fois. Elles sont là pour leur tenir compagnie et ne semblent pas s'opposer à la drague ouverte. Ils boivent, s'amusent et passent la nuit dans ce bar, nouant des relations ambigües, s'adonnant à des jeux lascifs et des conversations pleines de sous entendues. Sans aller jusqu'au rapport sexuel.

Howard Phillips Lovecraft rédigeait parfois ses contes dans un état de transe, si ce n'est de folie. À partir de mystérieuses bandes sonores retrouvées chez lui, Return to Providence fait éclater au grand jour la duplicité de cet homme d'un autre temps. On l'y retrouve perdu au milieu de ses songes, entre la peur des dieux disparus aux confins des mers et la paix de sa maison à Providence, lieu d'enfance, de sagesse et de rêverie.

Dans une salle de classe, Gabriel, adolescent de 17 ans, se réveille allongé sur le sol, entouré des cadavres de ses camarades de classe. Tandis que la police tente d'entrer, il est pris de convulsions qui ralentissent sa respiration, les battements de son cœur jusqu'à le faire passer pour mort. Reprenant conscience à la morgue, il prélève, sur chacun des collégiens, un petit morceau de peau de leurs doigts qu'il colle sur les siens.

Un conte musical, floral, baroque et coloré, peuplé de nymphes et dieux grecs égarés dans leurs songes.