Une décennie. C’est la période qui a vu radicalement changer le paysage cinématographique marocain. Né à la fin des années 60, il est passé de l’héroïsme de ses débuts (une modernité esthétique voulue, revendiquée, pensée, et débattue) à une quasi-disparition à la fin des années 80 et au début des années 90. Cette renaissance, mais il serait plus juste de parler de retour vers le «nouveau», se situe à la fois dans le sillage des origines (un cinéma dédié à l’errance comme condition de l’homme moderne) et dans les questions que génère la pratique contemporaine du cinéma lorsqu’elle croise la vidéo et sa légèreté désinhibante... Bouchra Khalili