Day's night est ce qu'on pourrait appeler 'un film performance'. Ancré dans un univers sado-masochiste particulier, n'ayant recours à aucun des instruments couramment utilisés dans ces pratiques, il explore quelques fantasmes enfantins et archaïques tels que l'interrogation sur la sexuation, le corps, le jeu avec la nourriture, l'urologie ou encore le mystère de la dévoration.
C'est une lettre, à mon amie d'enfance, Julie. Il y a Berlin où elle vit, son père emporté il y a un an, par un cancer. Son dueil fait écho à la perte de mon frère, il y a treize ans. Il y a des images d'enfants, nous, mon frère, mon fils. Que voit -on dans une image d'enfant? Il y a nos présents: le sien, le mien. Comment les dire, les montrer? Je lui fais une demande.
Un espace voluptueux mais désincarné comme une crypte intime, un fauteuil vide, des miroitements de lumière qui dévoilent les riches symboliques d'une multitude d'objets et quelques phrases murmurées par le Diable... Carnet d'images fugitives capturant par saccades les souffles d'Eros et de Thanatos, la question du désir et de son absence.