Le film se présente comme un inventaire à la Prévert. Son titre s'inspire des Notes de Chevet, de l'écrivain japonaise Sei Shônagon qui fut dans la première moitié du 11e siècle dame d'honneur au service de l'impératrice Teishi.On pense éviudemment à Georges Perec, écrivain majeur du groupe OuLiPo, mais aussi à Dada ou à Fluxus. Les images et les mots s'enchaînent comme dans un poème.Depuis le fameux « ceci n'est pas une pipe » de René Magritte, on sait bien que les évidences sont trompeuses, que les mots, comme les images peuvent être détournés de leur fonction première.Nommer, énumérer, c'est-à-dire inventer l'objet par l'image et le mot, en le filmant. Acte de création, comme Dieu fit au début avec le Ciel et la Terre, avec Adam et Eve.Je montre à la caméra quelques objets de mon quotidien (qui sont aussi des allégories) ayant appartenu à d'autres que j'ai aimés ou côtoyés pour finalement constater et conclure que « Je suis la somme de tout ce que les autres m'ont donné ».Musée sentimental dont je serais le gardien. Chaque objet, chaque "chose" a son histoire. Quel lien mystérieux peut-il y avoir entre ces choses ? Entre ces choses et moi ?