Anna est ukrainienne. La guerre, elle n’en parle pas. Mais un jour, elle me demande de la filmer nue. Son corps, c'est tout ce qu'il lui reste de sa vie d’avant.
Un homme seul dans un appartement, une femme seule dans le jardin. Ils mettent en scène leurs solitudes dans une cérémonie secrète où leurs corps cherchent à embrasser une absence. En vis-à-vis se déploie une déambulation dans deux parcs d’Athènes dont les sentiers mènent à un panorama.
Alice est une adolescente totalement paralysée qui ne peut communiquer qu'à travers les mouvements de ses yeux. Son frère et sa sœur tentent une méthode obscure pour la délivrer du mal qui l'entrave...
J’ai pensé que ce serait une expérience symbolique. Au départ, c’était pour répondre à la violence de certaines représentations. J’ai pensé que, peut-être, en leur confrontant une image de violence inversée, on obtiendrait quelque chose qui s'apparenterait à une image réparée.
Une esplanade de béton, coupée par la mer. Au centre, un jeune couple sur un banc. Insensiblement, le paysage s'abandonne aux variations, répétitions et disparitions de ce qui l'habite. Et toujours, la nuit tombe.
Les images de ce court métrage s’attachent à la musique concrète de Michel Chion et laissent le monologue de Saint Antoine (la voix de Pierre Schaeffer) se dérouler et s’offrir totalement.