Essai Art Vidéo #1

Six personnes évoquent des souvenirs et histoires personnelles autour du vêtement.

Durant l’enfance de Mounir Fatmi à Tanger, une photo du roi Mohammed V, connu des Marocains sous le nom de « roi lune » trônait dans la maison. Ce n’est que quand il a commencé à aller à l’école qu’il a appris l’histoire légendaire de son accession au pouvoir.

Trois jeunes hommes vêtus d’uniformes militaires errent dans une ville presque déserte. Marchant, s’arrêtant d’un paysage à un autre, ils décident d’aller voir la mer pour la dernière fois peut-être.

À Bruxelles, une Palestinienne, un Daghestanais, un Islandais et une Française se livrent à différentes performances mettant en jeu des histoires séculaires – chrétiennes notamment – dont l’imagerie a imprégné la culture occidentale. Par le biais de ces gestes et paroles d’emprunt, des récits personnels émergent qui disent l’éloignement de chacun à son environnement et à sa culture d’origine, rupture recherchée plutôt que subie, mais jamais complètement accomplie.

Je veux croire que Les Vagues sont l’histoire de six enfants de l’eau, rebelles, opposant une résistance aux eaux morbides de l’indifférenciation. Qu’ensemble, ils remontent la pente d’un monde qu’ils avaient créé mais sur le point de les digérer.