Rétrospective : du corps à l'image #3

Jean Rouch observe le comportement de deux très jeunes filles dans la société 'yéyé' parisienne, dont nous suivons les aventures. L'une est sérieuse, l'autre pas.

Alger, l'été, un dimanche. Un jeune couple d'amoureux se rend à Tipaza : flâneries à la plage, détour au dancing, ballades en scooter. Insensiblement, l'harmonie initiale se fissure. 'Au biseau des baisers les ans passent trop vite, évite, évite, évite, les souvenirs brisés' (Aragon)

Charlotte arrive dans la voiture de sport de son nouveau 'jules'. Elle monte chez l'ancien. Il l'accueille avec une profusion de paroles, sans lui laisser placer un mot.

On retrouve Léon, modeste employé d'une boîte de nuit de la banlieue parisienne essentiellement fréquentée par une clientèle noire, au cours d'une soirée de gala...

En mars 1967 à Besançon, une grève éclate aux établissements Rhodiaceta qui font partie d'une chaîne d'usines de textiles dépendant du trust Rhône-Poulenc. Cette grève a pris un aspect inhabituel par son refus de dissocier le plan culturel du plan social. Les revendications mises en avant ne concernaient plus seulement les salaires ou la sécurité de l'emploi, mais le mode de vie que la société imposait, impose à la classe ouvrière.

Trois jeunes lectrices soumettent à la rédaction d'une revue spécialisée leurs problèmes sentimentaux: 'J'aime un garçon, mais il n'est pas sérieux; il sort également avec mon amie'. 'L'ami de mon frère me poursuit de ses assiduités sans comprendre qu'il ne m'intéresse pas'. 'Que faire pour ne plus rougir systématiquement lorsque je sors avec un garçon?'. Le film était un sujet de mode dans un magazine filmé, ressemblant aux 'Dim Dam Dom', mais resté sans lendemain.