Danielle Arbid #1

Mes amis de Beyrouth me racontent librement et dans le détail leurs expériences sexuelles les plus secrètes, les plus ardentes, les plus obsessionnelles... Le film se déroule sur un écran noir, ponctué de temps à autres par les images d'un vieux film Super 8 montrant une jeune femme timide se dénudant.

Mon père partait, je l'ai filmé pour garder une preuve. J'avais peur de perdre toute pensée de lui, toute colère contre lui, tout souvenir.

Une jeune femme cherche dans Beyrouth, ravagée par la guerre et en cours de reconstruction, un homme qui a pris des photos de sa maison. Maison qu'elle n'a jamais connue qu'à l'état de ruine.

« À Beyrouth, ma mère reçoit tous les jours vers 5 heures de l’après-midi. installées dans son salon, ses amies déballent leurs vies. L’espoir succède au désespoir et les crises d’euphorie à celles d’hystérie. J’ai filmé ces femmes, issues pour certaines de ma famille, en train de se (de vous) raconter leurs vies tourmentées en trois actes : le pays, les maris et la famille. »

Maria est immigrée, elle vient de l'un de ces pays qui borde l'autre côté de la Méditerranée. Elle sillonne tous les jours la ville à pied pour aller travailler. Elle est repasseuse. Elle rentre dans les appartements de gens aisés, sans presque jamais les rencontrer. Là, elle s'imprègne de leur univers comme une petite fille dans une maison de poupée.

À Beyrouth, ma mère reçoit, tous les jours, vers 16h.Installées dans son salon, ses amies déballent leursvies. L'espoir succède au désespoir. La parole fuse.Les secrets éclatent. Et même le bonheur fait l'objet desurenchères...