Essai Art Vidéo #5

Au contact d'une saveur qu'il a autrefois connue, un homme est emporté par le flot de sa pensée. Envahi par la pluralité de son être que ce souvenir révèle, il pénètre dans les profondeurs de sa mémoire, explorant les confins de son univers intérieur.

Le film projette Enar Omardottir dans son propre imaginaire et compose un personnage à travers le miroir.

Un personnage excentrique pratique une sorte de gymnastique urbaine. Il nous concocte des exercices rythmiques loufoques le long des rues de Manhattan. L'architecture qui l'entoure se mêle à son jeu et la ville elle-même entre dans cette drôle de danse.

Les corps tombent dans un mouvement frénétique et répétitif, au son d'un tango vif (une milonga de Francisco Canaro). J'exécute ici avec tendresse le cinéma commercial américain, et m'amuse de son effondrement.

Un homme déambule autour du Palais de Tokyo à Paris. C'est l'hiver. Quelqu'un le regarde. Il longe la Seine, traverse les rues, une esplanade, un parc... Celui qui observe, le suit toujours des yeux. Il cherche une image.

Dans une société postérieure à la nôtre, un homme effectue un rituel pour maintenir les derniers fragments d'une mémoire défaillante.