Basé sur des thèmes de La Fanciulla del West (La Fille de l'Ouest). Minni qui gère le bar d'un camp de mineurs d'or est une femme d'une grande humanité, non seulement pour les immigrés pauvres, mais aussi pour Dick Johnson, le bandit dont elle tombe amoureuse. Sa conviction que chaque homme est digne de rédemption se révèle quand elle essaie de convaincre les mineurs que son amant ne devrait pas être pendu pour ses délits et qu'il est ouvert à la réforme… D'une façon inattendue, le film rend hommage à l'univers de la Ruée vers l'or et au Western en utilisant comme décor une zone post-industrielle du sud du Pays de Galles.
Doria Manfredi était une fille de 16 ans quand ellecommença à travailler comme bonne pour la famillePuccini. Sa dévotion au maître attira les foudres d'Elvira,l'épouse de Puccini, qui continua à la poursuivre mêmeaprès l'avoir licenciée. Doria craqua sous la pression, pritdu poison et en mourut. Peu après une autopsie de soncorps était entamée…
Sven Fuggio était le perruquier le plus prisé de l'opéra de Copenhague.Toutes les divas se disputaient ses talents et à chaque représentation exigeaient une création plus belle que la précédente. Un jour Lady Boston demanda à Sven de lui fabriquer une perruque de Méduse pour interpréter Turandot. Dans la nuit précédant la première représentation, Sven fit enlever larynx et cordes vocales des divas pour composer la serpentine chevelure de la Méduse…
Version "plugged" du dernier acte de Turandot, alorsque les hommes du palais recherchent le nom duPrince Inconnu pour libérer Turandot de sa promesse demariage. Boîtes de nuit, sauna gay, phrases chantonnéesou inaudibles sous les autres musiques du réel, corpsflous, moites, rochers de désir dans la fumée… Et puis lepersonnage de Liu, la jeune esclave, ici devenue un jeunegarçon, amoureux, sauvage, offert en pâture…
Loin d'être seulement un maître du mélodrame, Pucciniest déjà "au cinéma", surtout avec son sujet : un baiseret un pistolet (ou un couteau). Pas seulement le westerndans la version féminine, mais aussi la structure et lesummum du noir.En réfléchissant sur Tosca, le film essaie d'intercepter lesombres du noir que la musique de Tosca projette dansle temps.
Une musicienne interprète librement au violoncelle quelquesthèmes célèbres tirés de La Bohème de Puccini. Lacaméra capte la "performance" musicale, de très près.Tourné en un seul plan. Il ne s'agit pas de raconter unehistoire, mais de chercher à restituer ce moment d'absoluoù surgit la musique et où se forme une image.
La caresse de l'ombre d'une feuille qui bouge lentementsur les bras d'une petite fille est une métaphore del'opéra et de son pouvoir de nous émouvoir, parfois d'unefaçon imperceptible, parfois d'une façon accablante. Desprises de rythmes naturels, des vagues de la mer, duvent dans les arbres, composent la mélodie harmoniquequi est l'idée de la musique visuelle.
Un homme dans un embouteillage. Il est apathique,blasé. Un ennui fade. À la radio, la Tosca. D'abord rien nechange. Puis il se met à chanter avec les chanteurs fortet mal. De plus en plus fort, de plus en plus mal. Quelquechose monte en lui, de jubilatoire, au-delà du ridicule. Letemps de ce plaisir solitaire jusqu'à ce que la musiques'arrête.