Ce qui travaille fonctionne ici comme une formule à double entrée. Ce qui travaille dans le processus artistique d’abord, ce qui fait apparaître, les forces qui poussent un paysage mental à s’imprimer soudain dans le réel. C’est une valeur singulière, infinitésimale. Ce n’est pas la « valeur travail » triomphante. C’est plus pauvre, plus inutile, parfois désespérément absurde. Mais « ce qui travaille », c’est aussi « ce qui préoccupe », l’homme en général, et les artistes en particulier. Un environnement qui se délite, devient sans mémoire, indéchiffrable. C’est l’homme perdu, lointain cousin de l’homme nu, qui ignore comme lui le monde après l’avoir façonné de ses mains. Ce programme de films courts questionne dans un jeu entre fond et forme les fondements singuliers de la notion de travail dans le champ de l’art, regardant la manière dont les artistes tentent de saisir la réalité d’un temps où le sens s’efface lentement.