Présence libanaise #3

‘Boum… Tac' est une vidéo expérimentale, qui montre en parallèle une danseuse qui passe un casting et subit une pression de la part de l'homme derrière la caméra. C'est aussi l'histoire d'un homme et d'une femme qui écoutent la même musique, mais ne perçoivent pas du tout le même rythme.

Mon père partait, je l'ai filmé pour garder une preuve. J'avais peur de perdre toute pensée de lui, toute colère contre lui, tout souvenir.

Tambourro 2 où les rythmes de la musique arabe sont rejoués malicieusement dans la salle-de-bains, dans le flux de la vie quotidienne, avec des instruments inattendus.

Ali est issu d'une famille modeste du Sud Liban. Il vit et travaille à Beyrouth, comme assistant d'un photographe sportif. Ali est amoureux d'une jeune femme qu'il a aperçue lorsqu'elle participait à une compétition équestre. Ne sachant pas comment la séduire, il demande conseil à sa soeur. Celle-ci lui suggère d'écrire un poème à la cavalière...

Une vidéo « musicale » dans laquelle deux enfants interprètent une mélodie de leur composition.

« À Beyrouth, ma mère reçoit tous les jours vers 5 heures de l’après-midi. installées dans son salon, ses amies déballent leurs vies. L’espoir succède au désespoir et les crises d’euphorie à celles d’hystérie. J’ai filmé ces femmes, issues pour certaines de ma famille, en train de se (de vous) raconter leurs vies tourmentées en trois actes : le pays, les maris et la famille. »

L'homme, d'un geste brusque tend sa main et lui touche l'épaule, elle bouge un peu, apeurée, mais ne recule pas. Il prend son bras et le serre, s'accrochant à son corps ; elle a l'air secouée…

Enclosures est un essai vidéo sur le mouvement sans frontière, sur l'exil à la fois intérieur et extérieur parmi d'autres questions.

« Ce film est une accumulation de souvenirs épars, un voyage mental à travers des lieux, des sensations, des sentiments. C'est un abécédaire dispersé, éclectique, éclaté. Un journal incohérent, confus, incomplet. Le mouvement saccadé des images et des mots reflète notre difficulté à faire ressurgir les traces du passé, à les conserver (…) » Louma Salamé

C'est un poème proche de la forme du haïku, il décrit un moment dans le temps ; un moment où une femme s'apprête à plonger dans une piscine.

Ce film s'intéresse à ceux qui y vivent. Il montre des fragments de vie saisis dans un espace délimité : les 150 mètres de la rue principale du camp, ainsi que le premier étage de l'hôpital de Gaza. Les personnages racontent des bribes de leur histoire dans le camp. À Chatila le temps est suspendu et ces personnages se figent dans le vide ; ils n'ont plus rien à attendre.

Tambourro où les rythmes de la musique arabe sont rejoués malicieusement dans la cuisine, dans le flux de la vie quotidienne, avec des instruments inattendus.

Beyrouth aujourd'hui, avec les laissés-pour-compte d'une économie en plein chambardement. Iyad et Tarek, deux amis d'origine modeste, ont pour seul bien, une vieille camionnette grâce à laquelle ils essayent de se faire un peu d'argent...

Welcome to Beirut est un film sur la vie quotidienne au Liban : la conduite en ville, les soirées, un musée, les boutiquiers, le coiffeur...

Si on filme une personne pendant des années, ne réduirait-on pas la vie « active » de celle-ci pour la même période, alors que la personne filmée serait tentée de regarder les bandes, spécialement celles de son enfance, dont elle se souvient partiellement. Quelqu'un qui a été beaucoup filmé demanda à son père ou à son oncle : « Pourquoi m'as-tu volé la capacité à oublier ? Cela me rend malade. »

Deux assassinats s'alternent pour se ressembler ou encore muter. Celui du premier ministre libanais Rafic El Hariri et celui de l'ambassadeur français au Liban, Louis Delamare. C'est aussi une volonté de l'artiste de se réapproprier l'histoire du pays, appartenant à la génération qui était trop jeune pendant la guerre civile libanaise, ce travail est ainsi une investigation du passé pour mieux le comprendre.

Une bande d'amis monte à la Bekaa pour acheter du cannabis. Le dealer leur demande de ramener une boîte métallique avec eux à Beyrouth, pour laquelle ils obtiendront un bout de cannabis à 50 dollars. Ici, commence leur petite aventure...

« Beyrouth, ou peut-être n'importe quelle ville en guerre avec elle-même. Ici aucun conflit ne se règle jamais, aucun mur ne se répare. Dans la ville trouée, les déflagrations résonnent mieux. On a le choix entre l'armée et la religion, ou bien alors la religion et l'armée. La dose d'héroïne coûte 5 dollars. Je rends visite à quelques connaissances et j'envoie mes cartes postales. »

To dance in the dark To see nothing, To hear the noise of it To dance in the light To see everything To see it all Tell you get stuck on the outside Your skin is everywhere And who you are. The judgment has been pronounced, Keep your eyes open (...)

Tandis que les militaires remettent leurs armes à l'armée à la fin de la guerre du Liban en 1991, Ali, membre de la résistance libanaise, écrit une lettre aux propriétaires de la maison, que son groupe a occupée 6 ans pendant la guerre et leur assure que sa faction a surveillé leur propriété.

Un tour au Liban durant le retrait des troupes syriennes, après l'assassinat de Hariri. Deux personnages racontent l'histoire de la guerre, tout en montrant le chaos de la situation.

Not From Here est une photographie animée qui essaye d'associer des notions telles que le dispersement, l'exil, la migration et l'identité, tout en respectant une narration, nous montrant ainsi que la multiplicité des humeurs, des caractères et des représentations peuvent nous habiter dans un même temps.

Cette expérimentation vidéo s'intéresse à notre façon de construire le mythe du martyre, au devoir de sublimer la mort, à l'histoire qui se répète ou pas, à l'innocence ou non du peuple libanais, à la culture comme un adversaire de ce peuple...

« Je fus déçu le jour où ils annoncèrent la fin de la guerre. J'ai toujours été excité par l'idée de vivre dans une ville qui se mangeait elle-même, comme un excès de bile qui digère les aliments mais qui progressivement mange l'estomac. ». Comment vivre à Beyrouth, une ville déjà toujours en ruine ?

Il fait noir. Il pleut. Les rues sont vides. Un tueur cherche sa prochaine victime...