Ce documentaire de création raconte le voyage en Turquie du photographe Fouad Elkoury, avec en filigrane le récit de la maladie qui s'est déclarée à la fin de ce séjour de presque 2 ans. Le carnet de voyage est composé de photos en noir et blanc prises en Turquie avec un commentaire en voix off, puisé dans les courriels envoyés à une amie, Francine. La maladie est évoquée à travers quelques plans filmés à Paris entre maison et hôpital, et surtout par des conversations enregistrées d'amis venus rendrevisite au patient. Le regard du photographe livre une Turquie inédite et une réflexion sur l'homme et son rapport au voyage, à la souffrance et à la solitude.
Imm Ali vit avec sa famille dans un petit village du Liban Sud à quelques kilomètres de la frontière israélienne. Imm Ali vend, dans sa maison, des vêtements pour femme.Dans un ultime effort pour agrandir son affaire, elle décide d'accrocher une enseigne lumineuse, laquelle sera la première installée au village.Malheureusement, quelques heures après son installation, l'enseigne s'éteint.
« Replay (Bis) a pour point de départ l'idée de rupture dans un temps et un lieu indéfinis. Ici, l'histoire, dont on ne sait si elle a été vécue ou rêvée, prend forme à plusieurs reprises, laissant apparaître les images comme les réminiscences d'un passé, mais aussi comme autant de tentatives de restituer un récit.Ces tentatives de récits finissent par laisser place à un long plan fixe de Beyrouth au présent, le temps d'une prière ; comme si cette dernière image invoquant la contemplation, devenait mon ultime tentative de raconter cette histoire. »Lamia Joreige
Une vidéo qui relève davantage de l'ambiance avec un patchwork réunissant de nombreux éléments parmi lesquels des orchidées en fleur ou des plantes en train de pousser, images en surimpression sur celles, brutes, de séquences tournées aprèsles massacres perpétrés en 1982 dans les camps de réfugiés de Sabraet Chatila, au Liban. Des images de nuages, de l'espace depuis le télescope Hubbell, des plans du corps humains ainsi que des images abstraites d'eau coulant lentementviennent compléter cette réflexion sur le passé, sur le contexte présent et son indulgence.
Une histoire personnelle qui se déroule simultanément à Beyrouth et à Berlin, deux villes qui deviennent un seul espace-temps. Se déplaçant à vélo, à pied, en taxi, la réalisatrice passe d'une ville à l'autre brouillant les repères, où les rues, les immeubles, les visages, les sons se mélangent, elle évoque des souvenirs, relate des aventures qui se sont déroulées dans les deux capitales. Villes occupées, détruites, séparées, reconstruites…
« La copie de notre premier long métrage Autour de la maison rose a disparu au Yémen, le jour du dixième anniversaire de la réunification du Sud et du Nord du pays. Un an après, nous partons sur les traces du film perdu. Une enquête entre Sana'a et Aden, une recherche personnelle autour de l'image et de notre statut de cinéastes dans cette partie du monde. »Joana Hadjithomas et Khalil Joreige
Le Dr Fakhouri avait pour habitude d'avoir toujours sur lui deux caméras Super 8. Avec l'une, il enregistrait une image fixe à chaque fois qu'il pensait que la guerre allait finir.Avec l'autre, il enregistrait une image fixe à chaque fois qu'il repérait l'enseigne d'un cabinet médical ou dentaire. Le Dr Fakhouri a intitulé le premier de ces films Miraculous Beginnings.
Les visages de tous les candidats affichés sur les murs du Liban lors de la campagne pour les élections législatives de 2000 attendaient-ils le résultat des élections ? Non. En tant que visages, ils attendaient d'être sauvés. Bien mieux que n'importe quel lifting chirurgical, le retrait physique d'une partie de l'affiche du visage d'un candidat laisse apparaître partiellement, en dessous, le visage d'un autre candidat.