New York Underground #2

Qu'est ce qui vit dans l'espace entre les pierres, dans l'espace creux entre ma main et ma poitrine ? Cinéaste/maçon. Une tour ou une ruine de mémoire. A chaque mouvement de marteau, je coupe dans l'image, et le son s'élève de ces coups de ciseaux. Un rythme scandé par les répétitions et animé par les variations ; les coups de marteau et de poing sonnent en dialogue. Dans cet espace que le film créé, le vide acquiert un contenu assez fort pour que les spectateurs voient plus que l'image, un espace permettant une "vision" qui élargit notre regard. Robert Beavers

Un des films de la série appelée light licks. Faits image par image souvent en inondant la caméra avec assez de lumière pour qu'elle se répande au delà de la fenêtre d'impression sur la pellicule encore non exposée. Light licks sont des films de scintillement extatique inspirés du jazz et de la pratique des visions mystiques. J'ai vu la lumière, louange de l'obscurité. Saul Levine

Une danse surnaturelle de fantômes aux gestes narratifs, fusion de quatre fragments d'histoires récupérées (Noir, Western, Romance et Poursuite) passés à l'envers et en arrière. La musique d'Ennio Morricone entre, de manière provocante, en interaction avec les Images pour susciter la mémoire cinématique du spectateur. Significative et Insaisissable folie. Différent du précédent montage de Child, ce nouveau montage du film est un travail de soustraction repositionnant la pellicule et le son en un obsédant, singulièrement poignant et presque toujours stupéfiant, déroulement.

Impermanence est la réunion de 3 films tournés à Binghamton (NY) en 1999. Chaque partie (Sans titre 1, 2, et 3) contient le thème du temps fragmenté au travers de la juxtaposition du son et de l'image.

En 1995, Julius Ziz démarrait un mouvement de mini films appelés "Film à Trois Images", qui est exactement ce qu'il énonce : le film ne doit contenir que trois images. Le premier Festival International de "Films à Trois Images" eut lieu à l'Anthology en 1996. Durant les deux ans qui suivirent, plus de 20 réalisateurs ont fait leur propre "film â trois images". Voici quelques uns de ces films.

Peintre et musicien, Auguste Varkalis s'est tourné vers le cinéma récemment. Il fait ses films à la main en utilisant toutes sortes d'ustensiles pour scratcher et colorer la pellicule. Ses petits films de méditations remplis de couleurs et de traits en action sont teintés d'un sourire Zen.

Crée pour l'exposition Voilà du musée d'Art Moderne de la ville de Paris (été 2000), à partir de found footage pris parmi des centaines de films non terminés et stockés dans le sous-sol de I'Anthology, ce film de montage est un tour de force sur lequel plane l'esprit de Vigo et de Bunuel. Fait avant <i>L'Origine du 21e siècle</i> de Godard, le film de Ziz provoque des comparaisons intéressantes. Ils ont tous deux travaillé avec des images du XX' siècle. Mais quand le film de Godard pourrait être décrit en tant qu'affiche, le film de Ziz est un poème. Je n'ai pas besoin de vous dire lequel je préfère... Jonas Mekas.

Depuis une dizaine d'années, Stan Brakhage a incroyablement développé son travail de films peints à la main. Dans ces derniers films, il constate lui-même être au faite de la peinture sur pellicule et bien qu'il soit rarement reconnu, il est un des peintres les plus importants de notre époque. Inspiré par nombre de peintres, ce travail se distingue par son essence profondément cinématographique. Le vocabulaire de ces films peints est une abstraction de la pensée et représente sa vision intérieure et subjective. Ce film raconte l'histoire de Jésus comme symbole de la pensée mystique qui habite chacun de nous, au-delà de toute croyance religieuse. Notre perception en mouvements perpétuels, insensibles, "invisibles", indicibles.