"Ce premier film se rapporte aux liens existant entrel'imaginaire et la réalité objective. Le film commencedans la réalité pour se terminer dans celle-ci. Entretemps, l'imagination, présentée ici sous la forme d'un rêve, est intervenue. Elle s'empare d'un incident particulier et lui donne une importance considérable puis rabat le produit de ses circonvolutions dans la réalité."Art in Cinema, San Francisco Museum of Art, 1947
Alors qu'un cavalier chemine au travers d'une plaine obscurcie par des volutes de fumée blanche, le mystère et l'irréalité s'établissent. Des images surprenantes, sinistres et effrayantes s'enchainent les unes après les autres. Un diner est servi par des mains désincarnées, gantées de caoutchouc noir. Le visiteur de la maison Usher perd son entité et devient un chapeau...
*Lot in Sodom* est probablement le film expérimental sonore le plus abouti de l'époque. Il conte l'histoire du Vieux Testament de la cité maudite - presque entièrement selon des termes relevant de l'homosexualité et de l'inconscient - sur laquelle s'exerça la destruction divine, et dans laquelle il envoya Lot pour sauver les hommes de Dieu. Le film est une étude brillante des plaisirs sensuels et de la corruption.
Ce documentaire urbain a pour sujet les enfants de l'Upper East Side à Manhattan. Les rues sont pour eux un terrain de jeux, de bataille et un théâtre. Les photographes Levitt etAgee, qui avaient déjà travaillé ensemble auparavant dans *The Quiet One*, ont réussi à capturer la sensation de l'énergie de la rue au moyen d'une série de gestes : un défilé de jeunes enfants portant des masques et se battant ; des vieilles femmes observant le monde de leur porte, des jeunes filles attendant nerveusement leur rendez-vous. La photographie est surprenante de candeur, grâce à l'usage d'un œilleton désaxé qui permettait de ne pas interférer avec les personnes filmées.