Au début dans les années cinquante, durant la guerre, les images volées aux duels d'artillerie : Joris Ivens, René Vautier, Pierre Clément, Djamel Chaderli, Ahmed Rachedi, Mohamed Lakhdar-Hamina et tant d'autres anonymes ou oubliés, caméras sur l'épaule sillonnaient les maquis et les camps de réfugiés faisant des images pour l'histoire, contre l'oubli. La paix revenue, le court-métrage algérien, malgré la rude concurrence du long, hors des années de disette, a continué à assumer une fonction qui n'est pas loin de celle assumée par la génération citée, plus haut, il n'y a que la manière qui change. Forcément...
Dominique Bax
Le 21 mai 1961, le gouvernement français ordonne l'interruption des opérations offensives sur tout le territoire algérien. Ce qui devait être un jour de joie se transforme en jour de deuil car malgré cette trêve, le héros du film est assassiné par un commando qui n'a pas entendu l'ordre gouvernemental.
Nanterre 1957. Ils sont algériens et exilés dans ce bidonville où l'assassinat d'un "traitre" va les plonger dans la violence et s'interroger sur eux-mêmes. De qui ont-ils le plus peur : la police française ou "les frères" combattants ? Ce thème du combat fratricide sera repris par Okacha Touita dans son premier long-métrage "les Sacrifiés".
Sur le trajet de l'école, un petit garçon, Ali passe tous les jours devant la cage d'un pigeon. A l'école, l'enseignante ressasse l'histoire de la guerre de libération nationale. Epris du pigeon, Ali lui rend souvent visite et lui apporte de la nourriture. Mais un jour, une cage plus grande que la précédente va lui faire prendre conscience que le pigeon doit être libre.