Écran libre #5 : Jean-Claude Taki

Bobigny, cité Karl Marx, aujourd’hui. On détruit les tours et “les humains sont traités de la même manière que le béton. On les prend et on les enlève : c’est de la poussière”. L’histoire d’amour qui naît entre les personnages est condamnée avant même d’avoir débuté ; elle suit le fil d’une enquête policière qui doit révéler les causes de son issue tragique. La vie dans ces tours destinées à disparaître est placée sous le sceau de l’impossible. Mais Jean-Claude Taki déjoue le futur empêché de ces personnages et de ces lieux. Il joue entre les temporalités, du récit fictionnel à la destruction documentée de ces tours, en passant par les images de leur construction, où la cité naissait encore tout juste de la poussière. Ces images d’archives dotent les personnages d’une mémoire fantasmée. Le réalisateur, en révélant la part d’invention nécessaire à la compréhension de tout image, imagine ainsi un nouvel avenir pour ses protagonistes, qu’ils soient de chair ou de béton – car ils sont avant tout poussière. LES POUSSIÈRES, une majestueuse adaptation contemporaine de la nouvelle LA DOUCE de Dostoïevski, à découvrir en la présence de Jean-Claude Taki le jeudi 13 février à 20h15, au Ciné 104 à Pantin.

Date

du 13/02/25 19:15

au 13/02/25 21:00

Lieu

Ciné 104

Tarif

Tarif unique : 4 euros / Gratuit pour les adhérent·es de Côté court

En présence de

Jean-Claude Taki

Pierre Montieu, chargé de mener une enquête d’opinion auprès de la population, revient sur les lieux de son enfance, dans la cité Karl Marx, à Bobigny, au moment où celle-ci subit la démolition de ses tours. Il y rencontre une jeune femme d’origine russe, Ania Ivanova, qui n’est pas sans raviver la mémoire de sa mère, un temps hôtesse de l’air sur la ligne aérienne Paris/Moscou. Aux débuts amoureux se substitue très vite, dans le tumulte des chantiers, le désenchantement.