En juin 2013, je prenais le train pour une projection avec un tout petit livre en poche. Celui de Martine Laval, « Quinze kilomètres trois ». Je l'ai lu d'un trait. A chaque page, des sensations, des images m'assaillaient. La beauté de son écriture, la pudeur, les non-dits où tout s'imagine m'ont embarquée vers un désir de film. QUI VIVE ! a partagé mon enthousiasme pour cette histoire. Le suicide de deux adolescentes. Mais parce que l'on ne peut donner sens à ce geste, on le cherche tout au long du roman au travers des histoires des témoins. Mais, au fond, ils nous parlent d'eux, de leur désarroi, de ce monde si dur, du paysage. Ces petites ne font qu'apparaître pour nous échapper aussitôt.