Le travail de Philippe Grandrieux s’étend sur de nombreux territoires : fiction, documentaire, performance, installation... et se caractérise par une tension constante entre plasticité et narration.
Ses fictions de long métrage, Sombre (1998) récompensé au festival de Locarno, La Vie nouvelle (2002), Un lac (2008) primé à la Mostra de Venise (Orizzonti) et Malgré la nuit (2016) font référence en termes de photographie, de travail sur le son, d’expérimentation narrative et figurative.
Son dernier documentaire Il se peut que la beauté ait renforcé notre résolution / Masao Adachi (2011) a reçu le «New Vision Award» au festival CPH/DOX - Copenhague, le Grand Prix Expérimental Art Vidéo au Festival Côté Court - Pantin et le Grand Prix du Documentaire au Festival de Tripoli - Liban
En 2011 Philippe Grandrieux entreprend la réalisation d’une trilogie sur le thème de la vie nue, en référence au concept de Georgio Agamben. Entre 2012 et 2016 ce travail (films et performances avec des danseurs) est présenté à Beaubourg Metz, au Whitney Museum of American Art, NY, au CCN du Havre, à l’ICI-CCN de Montpellier ainsi qu’au «Radcliffe Institute for Advanced Study» de l’Université de Harvard, au FID Marseille. Le film White Epilepsy est présenté au Festival Côté Court en 2012.
En septembre et octobre 2019 The Empty Gallery/Hong Kong présente l’exposition intitulée The Bare Life (La Vie nue) avec la trilogie White Epilepsy, Meurtrière, Unrest (trois installations mono écran) et The Scream (une installation constituée de onze projections).
Philippe Grandrieux prépare actuellement la mise en scène de Tristan et Iseult pour l’Opéra de Flandre. Il écrit par ailleurs le scénario de son prochain long métrage de fiction.
À ce jour près de trente programmations monographiques lui ont été consacrées. Son cinéma est enseigné dans de nombreuses universités et donne lieu à un travail critique et à des publications.