Artiste pluri-disciplinaire, Patricia Allio écrit, met en scène, performe et réalise. Depuis Sx.rx.Rx, sa première pièce créée en 2004 mettant en scène des écrits bruts jusqu'à Autoportrait à sa grand-mère, sa dernière performance créée en 2018, toutes deux présentées à la Fondation Cartier – elle met la marge au centre, interroge nos constructions identitaires, pour en faire ressortir leurs virtualités mutantes et liantes.
Lauréate de la Villa Médicis hors-les-murs elle part en 2006 à New-York où elle conçoit un projet européen de mise en scène autour de Kathy Acker. En 2008 elle adapte pour la scène la conférence queer Habiter qu’elle a écrite, reprend puis s’associe à Eléonore Weber autour du manifeste « Symptôme et Proposition ».
Prélevant des échantillons du réel, elles écrivent autour de cas limites. Pour la scène ou les Musées, elles ont conçu en 2008 Un inconvénient mineur sur l’échelle des valeurs, à la Grande Halle de la Villette ; en 2011, Premier Monde, projet franco-mexicain à la Grande Halle de la Villette; en 2012, Prim’Holstein, au Centre Pompidou, dans le cadre du Festival Hors Pistes, et Fin de l’origine du monde aux Subsistances ; en 2014, Natural Beauty Museum au Centre Pompidou, dans le cadre du Festival d’Automne ; en 2016, Contre Nature, performance in situ au Museum d’Histoire Naturelle du Havre.
Pour le cinéma, elles ont co-écrit Night Replay, film documentaire pour Arte, tourné au Mexique avec la communauté hñähñú d’Alberto.
En 2018 Patricia Allio réalise son premier film, Reconstitution d’une scène de chasse, avec le soutien du Grec, elle travaille aussi sur Un monde commun, projet de long métrage documentaire en lien avec ICE, nom des rencontres pluri-disciplinaires qu’elle organise en Bretagne autour des minorités sexuelles, politiques et linguistiques.