Johanna Vaude

L'école m'ennuyait ... alors je pensais beaucoup ... je pouvais rester comme ça pendant des heures et laisser mon esprit s'échapper. Je ne faisais pas que rêvasser ainsi, heureusement... Dés que je sortais des cours c'était la vie : je dessinais, faisais du théâtre, inventais des spectacles avec mes amis, faisais du sport, car le corps en action avec la pensée étaient très Important pour moi. Je jouais de la musique, écoutais de plus en plus mes rêves, les notais. Puis vers l'adolescence, des poèmes me sont venus ... Je cherchais fiévreusement quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Un jour, j'al commencé à sentir une caméra dans mon oeil, mon regard enregistrait et captait ce qui pouvait m'entourer. Je me suis mise à filmer en vidéo, et faisais sans le savoir, un journal filmé de mon adolescence. Puis, lorsque je suis arrivée à la fac d'arts plastiques, je n'avals qu'une idée en tête : pouvoir m'inscrire à un cours où je puisse faire des films. Et le cours proposé s'intitulait: "cinéma expérimental". Je ne comprenais pas ce terme (et ne comprends toujours pas). Pourtant les films que j'ai vus ont été une révélation pour moi, et surtout une évidente. Il était naturel qu'un cinéma libre et spontané existe ... ce n'est pas une chose exceptionnelle en soi, quoi de plus évident que de vouloir dessiner ou chanter tout de suite sans demander de permission, que le jet sorte purement et simplement de soi. J'ai trouvé dans ce médium la résonance de ce que je cherchais: pouvoir réunir toutes les pratiques et émotions qui m'habitaient, et pouvoir traduire mes visions.