Gisèle Pape commence la musique en conservatoire où elle étudie l'orgue liturgique pendant 7 ans. Elle pratique aujourd’hui la guitare et le chant.
Parallèlement à sa pratique musicale, elle est licenciée en cinéma et diplômée de l'École Nationale Supérieure Louis lumière en section image. Elle a mené, parallèlement à l'étude de l'image «traditionnelle» de film, des expérimentations filmiques et performatives. Travaillant en pellicule Super 8, et jouant volontairement des « ratés » de développement, elle a réalisé des films fondés sur la sensation et la poétique des apparitions et évanouissements d'images liés à la mémoire (Atalodz (2006), prix de la création sonore, Festival Côté-Court, Pantin). Intéressée par la confrontation entre images et présence réelle, elle a créé une performance explorant les notions d'objectivité et de subjectivité de la représentation (Théo et les patates, présence, images 16mm, vidéo).
Voulant expérimenter le temps du spectacle, plus proche de la performance que le temps dilaté d'un tournage, elle se tourne vers la lumière de spectacle vivant par le biais de la lumière de concert. Aujourd'hui, elle travaille comme créatrice lumière et/ou vidéo et comme régisseuse lumière pour des compagnies de danse et de théâtre (Le Masque Calao, De(s)amorce(s), Les Moteurs Multiples, Pierre Rigal, Salia nï Seydou).
Elle éclaire des courts-métrages et des documentaires, dont Au large (2009), d’Émilie Carpentier et Oups de Benoit Blanc pour lesquels elle compose également des musiques originales.
Elle multiplie les champs d’expérimentation ; images, lumière, musique sont autant d’outils de création qui se nourrissent les uns les autres et qui créent la spécificité de son travail. Cette pluridisciplinarité est pour elle nécessaire, chaque pratique enrichissant l'autre, et offrant un domaine propice à la recherche et au décloisonnement.