La fréquentation assidue des ciné-clubs amène à François Truffaut rencontrer le critique de cinéma André Bazin, qui lui ouvre les portes des revues cinéphiliques : François Truffaut entre aux Cahiers du cinéma, puis à la revue Arts en 1953, où il publie des articles violemment polémiques contre l'académisme des cinéastes "de la Tradition de la Qualité". Avec Jean-Luc Godard, Jacques Rivette ou Eric Rohmer, François Truffaut prône un cinéma indépendant, inventif et spontané. Sans abandonner son activité de critique, il passe à la réalisation en 1954 avec un court métrage, Une visite. François Truffaut est l'un des représentants majeurs de la Nouvelle Vague du cinéma français des années soixante. En 1957, il tourne deux courts métrages, Les Mistons et Une histoire d'eau. Il fonde la même année avec son beau-père la société des Films du Carrosse qui produira la plupart de ses films. Son premier long métrage, Les Quatre cents coups (1958), rencontre un immense succès. Truffaut poursuivra pendant vingt ans le portrait du personnage d'Antoine Doinel, incarné par Jean-Pierre Léaud avec Antoine et Colette (1961), Baisers volés (1968), Domicile conjugal (1970) et L'Amour en fuite (1978). Le cinéaste alterne scénarios originaux et adaptations littéraires. En 1966, il adapte Farenheit 451 puis en 1961 Jules et Jim, et en 1963 Les Deux anglaises et le continent, mais aussi Tirez sur le pianiste (1959) La Mariée était en noir (1967) et La Sirène du Mississipi (1968). Il offre à ses actrices favorites de beaux portraits de femmes, dans des films comme Une belle fille comme moi (1972) avec Bernadette Lafont, La Peau douce en 1963 avec Françoise Dorléac, L'Histoire d'Adèle H. (1975) avec Isabelle Adjani ou La Femme d'à côté (1981) avec Fanny Ardant. Dans L'Homme qui aimait les femmes (1976), Truffaut fait le portrait d'un séducteur atypique, et rend hommage au théâtre dans Le Dernier métro (1980). L'enfance et l'adolescence sont aussi des thèmes de prédilection : L'Enfant sauvage (1969), L'Argent de poche (1975). En 1972, Truffaut tourne un de ses films majeurs, La Nuit américaine. En 1978, il présente La Chambre verte, dans lequel il tient le rôle principal. Son dernier film Vivement dimanche ! (1982), d'après Charles Williams, à l'esthétique très "film noir", renoue sur un ton ironique avec la veine policière.