Première réalisatrice burkinabè de fiction, Fanta Régina Nacro s’est lancée dans le long-métrage. Ses courts-métrages ont fait le tour du monde, et le plus célèbre, Bintou, portait ses « marques » de fabrique : un thème social, une pointe de féminisme et une bonne dose d’humour. Avec La Nuit de la vérité, sorti en janvier dernier dans son pays – et à l’affiche à Paris depuis le 6 juillet, elle bouscule son image. Dans ce film qui traite des conséquences dévastatrices d’une guerre civile dans un pays africain qui n’a pas de nom, l’atmosphère est tendue. Le dérapage et l’horreur ne sont jamais loin. Ce tournant dans la carrière de la réalisatrice démontre combien elle fait partie des femmes qui comptent dans le cinéma du continent.