Elina Löwensohn

Enfant de la Roumanie, fille d'une danseuse et d'un ministre sous Ceausescu, Elina Löwensohn gagne New York avec sa mère, où elle se forme à l'art dramatique et monte sur les planches, dans des mises en scène de Travis Preston.

Elle devient une muse du cinéma indépendant grâce à Hal Hartley, qui l'embarque son court métrage THEORY OF ACHIEVEMENT (1991), et dans ses longs SIMPLE MEN (1992), AMATEUR (1994) et FLIRT (1995). Sa grâce et son phrasé singulier séduisent aussi Steven Spielberg qui la filme dans LA LISTE DE SCHINDLER (1993), puis elle traverse BASQUIAT de Julian Schnabel (1997), et revisite le film de vampires dans NADJA de Michael Almereyda (1994) et LA SAGESSE DES CROCODILES de Po-Chih Leong (1998) avec Jude Law.

Elle brille en Europe comme en Amérique dans des aventures souvent inédites en France, de ANOTHER GIRL ANOTHER PLANET d'Almereyda (1992) à I'M NOT RAPPAPORT d'Herb Gardner (1996), de SIX WAYS TO SUNDAY d'Adam Bernstein (1997) à GET WELL SOON de Justin McCarthy (2001), de QUICKSAND de John Mackenzie (2003) à DARK WATER de Walter Salles (2005), d'ABLE DANGER de Dave Herman (2008) à SOUTH OF HEAVEN de Jonathan Vara (2008), de POURQUOI SE MARIER LE JOUR DE LA FIN DU MONDE ? d'Harry Cleven (2000) aux retrouvailles avec Hartley (FAY GRIM, 2006).

En France aussi, l'actrice apporte sa lumière décalée, dès LE SILENCE DE RAK de Christophe Loizillon (1997) et MAUVAIS GENRE de Laurent Bénégui (1997). Elle est l'amoureuse du tueur de SOMBRE de Philippe Grandrieux (1998), croise ROBERTO SUCCO de Cédric Kahn (2001), ORLANDO VARGAS de Juan Pittaluga (2005), ROMAINE PAR MOINS 30 d'Agnès Obadia (2009, photo) et VÉNUS NOIRE d'Abdellatif Kechiche (2010).

Elle varie les genres dans UN LONG DIMANCHE DE FIANÇAILLES de Jean-Pierre Jeunet (2004), LE CONCILE DE PIERRE de Guillaume Nicloux (2006) et DE LA GUERRE de Bertrand Bonello (2008), dans le premier long métrage DOO WOOP de David Lanzmann (2004) et rejoint LOURDES de Jessica Hausner (2009) et LA GUERRE EST DÉCLARÉE de Valérie Donzelli (2011).

Elina Löwensohn défend les courts métrages PORTRAITS FILMÉS de Valérie Mréjen (2002), KITCHEN d'Alice Winocour (2005), TERESA de Stéphane Raymond (2005), NEW LOVE de Laurence Coriat (2007), D'UNE SEULE VOIX de Jean-Baptiste Beaudoin (2008), CORPUS/CORPUS de Loizillon (2009), DES RÊVES POUR L'HIVER d'Antoine Parouty (2010), et traverse des fictions télé depuis « Seinfeld » (1994), « My Antonia » de Joseph Sargent (1995), « The Bill » (2001), « Sex Traffic » de David Yates (2004), « Combat pour la justice » de Charles Binamé (2005), « Les Diablesses » de Cleven (2007) ou « Corps perdus » d'Alain Brunard (2008).

Elle coréalise également avec Jan-Luck Levasseur le court métrage L'ÂME DU TEMPS (2008), rencontre de deux êtres à travers différentes vies, différents lieux et temps, et retrouve régulièrement les planches (« Le Cas de Sophie K » par Jean-François Peyret, « L'Invention de la giraffe » par Benoît Bradel, 2005).

Réalisations passées à Côté Court