Travelling alone est un film sur les hommes. Ou, plus exactement, sur un non-dit social et artistique quasi absolu, la sexualité masculine. Travelling alone n’est pas réellement un documentaire. C’est une méditation cinématographique sur les hommes et leur libido. Ce film raconte l’histoire d’un homme qui se trouve brutalement confronté aux vicissitudes de son propre désir. Aucun petit garçon n’est éduqué dans l’idée que sa virilité, son aptitude à la turgescence, peut, du jour au lendemain, déposer son bilan. Qu’en est-il alors ? Que se passe-t-il quand un homme jeune encore découvre que le meilleur est derrière lui ? Qu’il n’a plus devant lui qu’un long, qu’un interminable travail de deuil à effectuer sur sa propre aptitude au plaisir sexuel ? Tel est le sujet de Travelling alone. Un homme qui cherche dans son passé les prémices de ce qui allait devenir son destin d’homme adulte. Un homme patiemment qui cherche dans son passé les signes avant-coureurs d’une débâcle organique qui le déchoit de sa condition d’homme pour, à jamais, l’exiler dans la patrie des fantômes. François Zabaleta