Le 10 mai 1981, je venais d'avoir seize ans, je roulais en 103 Peugeot, j'occupais une place d'avant-centre à l'ASPTT de Saint-Philibert et j'animais une super émission de rock sur une radio pirate. Je me foutais donc pas mal de Mitterrand et de Giscard. Mon père, lui, était foncièrement de droite et persuadé que les socialistes allaient nationaliser sa pharmacie aussitôt leur arrivée au pouvoir. Véronique, la sœur de Pascal, mon meilleur pote, avait trois ans de plus que moi et des yeux comme ceux de la chanteuse des Pretenders. En plus, elle militait aux Jeunesses Communistes. Comme j'étais encore vierge et elle pas, j'ai décidé, ce jour-là, de m'intéresser à la politique.
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