SOIRÉE D'OUVERTURE

hommage à Jean-Luc Godard

  • Mercredi 7 juin à 20h15 😊

BILLETTERIE

Venez participer à la soirée d'ouverture du festival, durant laquelle vous pourrez découvrir trois films autour de l'oeuvre du cinéaste !

À propos de Quod erat demonstrandum

A l’orée du millénaire, Fabrice Aragno venu du Théâtre des Marionnettes de la Poudrière rencontre Jean-Luc Godard. Avec le cofondateur de la Nouvelle Vague, il travaille notamment sur "Film Socialisme", "Adieu au Langage" et "Le Livre d’image". Inventeur, l’homme refuse la fétichisation de Godard alors que sa relation avec lui est pragmatique et simple, naturelle et souvent silencieuse. La beauté la plus fulgurante, déroutante parfois, peut surgir ici des réflexions les plus profondes, là des constats les plus élémentaires voire disputés.

Le bricoleur salue un cinéaste volontaire, déterminé, éternellement en quête de « plusieurs projets en cours ». Au final, quelque 120 réalisations à ce jour, comptant tous les types de productions – collaborations, clips, épisodes, coréalisations… bâtissant film après film l’image d’un artiste littéralement habité par le cinéma. Inutile de chercher la clef magique de compréhension des opus du maître: « il faut prendre le film comme on prend quelqu’un dans ses bras, et faire un pas de deux ». Pour lui c’est lors du montage que l’on compose véritablement le film et que l’on « met de l’imaginaire dans le concret ».

En 2012, sur commande de la Télévision suisse et scénario du maître, il co-réalise avec Godard, "Quod erat demonstrandum" s’ouvrant sur un plan de "JLG/JLG. Autoportrait de décembre" (1995). La séquence est une forme de regard introspectif où Jean-Luc invite à regarder le négatif en face. À l’en croire, il ne peut réaliser un film « marqué par une vision surplombante et verticale », mais avec celui dont il partage le travail.

Godard lui propose alors une structure de 24 fois une minute, plus une de générique initial et final. Chaque minute est découpée en quatre plans, dont « l’un de Jean-Luc dans ses films, un autre de ceux-ci. » Il s’agit de voyages dans les paysages godardiens. Le film se scelle par « le cinéaste tel Ulysse de retour à Ithaque, retrouvant le foyer et reconnu par son chien ». C’est une odyssée simple.

Bertrand Tappolet
Gauchebdo du 4 décembre 2020

Avec son esthétique filmique radicale, Jean-Luc Godard est l'un des réalisateurs qui a le plus marqué le cinéma, et ce bien au-delà des années 1960. Co-fondateur de la Nouvelle Vague, il a rompu avec les canons cinématographiques pour créer un langage filmique expérimental qui lui est propre. Il a personnellement écrit le scénario de ce film documentaire de la série CINEMAsuisse, produit par la Radio Télévision Suisse (RTS).