Branco vit sur une haute colline venteuse de Valparaíso. Elle relie l’enfance et le monde adulte dans lequel il est projeté malgré lui, mais aussi les rêves et les cauchemars d’un peuple à l’histoire douloureuse. La brume, hantée par les souvenirs de la dictature de Pinochet, mêle ces mondes en un poème où soufflent les vents changeants qui tantôt attisent les espoirs révolutionnaires de la jeunesse, tantôt empêchent de fuir loin des destinées déjà tracées.
Une équipe sportive s'entraîne dans un espace vaste et sombre. Les corps s'y confrontent, s'y soutiennent et s'y effondrent collectivement. Cris, gestes, souffles, chutes ; tout se mêle dans l'espace sonore jusqu'à ne plus former qu'un seul et même organisme. Ce corps est multiple, fragile, informe, à la fois discipliné et solidaire.