Le long du courant, le batelier nous conduit sous les arbres au coeur de la réserve naturelle, le soleil plaque les ombres de la flore sur l'eau. Au fur et à mesure que l'on s'approche des berges, les éléments de la flore s'agitent par petites touches. La nature et l'image se révèlent par impulsions dans les hautes herbes et les arbres. La couleur commence à se manifester. Et puis assez vite s'est tout le paysage qui se transforme pixel par pixel au rythme des spasmes de la compression, les couleurs changent, tout se complexifie, les arbres, les feuilles, les branches, tout se mélange et se met à foisonner. On arrive au courant, là où il y a les premiers écueils, on pose les rames et … noir.
Jean-Jacques a entendu Antonin psalmodier d'étranges incantations lorsqu'il était bébé. Vincent assista à un concert de Jean-Jacques avec Un Drame Musical Instantané lorsqu' il était adolescent. Le trio s'est rencontré l'an dernier pour composer la musique d'un documentaire. Jean-Jacques, initiateur du retour au ciné-concert dès 1976, préfère jouer aujourd'hui avec des films contemporains. Jacques réalise les siens en faisant exploser les couleurs. Les uns et les autres aiment tordre le réel et proposent au public de se faire son propre cinéma.Expérience audiovisuelle live Instruments électroniques et acoustiques : Jean- Jacques Birgé (Un d.m.i.) Violoncelle : Vincent Segal (Bumcello) Sax alto, clarinette basse : Antonin-Tri Hoang (ONJ) films et compressions : Jacques Perconte