'Un film qui déploie l'angoisse, la douleur de la sécheresse, de l'imperfection sexuelle, d'un temps qui passe irrémédiablement. Une mère et sa fille sont deux approches, deux trajectoires de vies qui doivent apprendre chaque jour les âges du féminin. Le registre narratif du film, proche du réalisme, ne cesse de s'enrichir d'images oniriques. On serait plus proche d'un naturalisme transcendé, magnifié. De plusieurs points de vue (ambitions de la mise en scène, de la structure narrative, de la puissance de la facture, de la trame musicale troublante signée Frédéric D. Oberland & Gaspar Claus) The Freemartin Calf est un film d'une grande maturité - et d'une extraordinaire beauté.' Gabriella Trujillo
Alpes française, février 2011. Vanina aime entendre le parquet du chalet grincer sous ses pieds nus, Vanina aime s'enduire de crème solaire devant la cheminée en pierre, Vanina aime la fourrure fauve de son lapin Souci, Vanina aime sentir le parfum cuir de son canapé blanc, Vanina aime contempler des heures durant la lueur charbonneuse des yeux des femmes voilées sur les cartes postales de sa collection. Vanina aime chatter avec Eloïse sur internet. Mais par-dessus tout, ce que Vanina aime, c'est sa baby-sitter américaine, Mary Jane...