Focus Marylène Negro #1

L'infini dans le fini, le cosmos dans les choses, et des images fantômes, tournoyantes, projetées mentalement.

Dis-voir dans les lumières du phare, du soleil couchant et de la nuit.

Entre lumière électrique et étoile pâlissante.

Écrit ce qui lui chante.

Questionne l'attente dans le recul.

Le film se compose d'un travelling avant à peine perceptible par lequel l'œil pénètre lentement dans un salon à colonnes pendant que défile en incrustation le texte entier de L'Homme atlantique de Marguerite Duras. Le film est réalisé à partir d'une prise de vue à l'hôtel des Roches Noires, à Trouville, où l'écrivaine avait ses habitudes et où elle écrivit certains de ses livres et tourna certains de ses films, dont celui-ci. Il y est question d'un amour finissant, du départ de l'amant et d'un film qui se tournerait à ce sujet.

'Ich sterbe. Qu'est-ce que c'est ? Ce sont des mots allemands. Ils signifient je meurs. Mais d'où, mais pourquoi tout à coup ? Vous allez voir, prenez patience. Ils viennent de loin, ils reviennent…'

L'envolée d'une déclaration d'amour dans le balbutiement des images et des mots.

Les allers et retours de l'animal scandent l'obscurité.

A la surface d'une bâche les gestes du travail.

De ce 'dépaysement' rentrerons-nous au point de départ ?