Panorama invités / Cinéastes engagés #2

Des anonymes voient leur coeur battre à l'unisson.

Un Maure et un Arabe se croisent dans le désert mauritanien. L'un tente vainement d'allumer sa cigarette. L'autre l'accueille sous son boubou pour le protéger du vent. Ils dessinent ensemble la Mauritanie.

30 danseurs et des mots. Ils font corps avec, ils les aiment, ils les détestent, ils en jouent, ils dansent avec, ils dansent ensemble et c'est vivre.

Les losanges du costume d'Arlequin sont vivants, ce sont des cellules de mammifères, le singe et le caniche rose du film Clair de femme de Costa Gavras dansent ensemble… la mixité est là !

3 cafards discutent au pied du frigo. Les vannes fusent sur les origines des uns et des autres. Jusqu'à ce qu'un voisin leur hurle de se taire et les menace de les virer de la cuisine pour les renvoyer chez eux… Problème : ils sont tous de la cuisine !

Ce soir là dans la cuisine familiale s'insinue le racisme ordinaire dans la tête d'une petite fille.

Abdoulaye Finkelstein, dont le père est Breton, vient proposer à un diffuseur un projet qui se passe dans un commissariat. Le commissaire s'appelle Katanga, la lieutenante Yasmina Ben Abdoulah... Le diffuseur ne les trouve pas 'très blancs'...

Accuser l'autre. Stigmatiser l'étranger, bientôt le voisin, puis le cousin. Séduire, promettre, mentir. Les slogans ne ratent pas leur cible. Racisme, antisémitisme, totalitarisme se nourrissent des mots de la peur, du ressentiment de la haine. Vieux refrain, rengaines plus que jamais vivaces. Cette fois encore, le 14 mai 1999 au poste frontière entre le Kosovo et l'Albanie, après tous les discours d'exclusion, de représsion, de délation, apparaissaient au bout du chemin, toujours les mêmes crimes contre l'Humanité.

Deux hommes dans un monde de guerres et d'affrontements ont peur. L'un de mourir, l'autre de tuer. Un témoignage sur la vie. Un espoir en l'homme, un espoir de réussir à vivre ensemble. La peur est universelle, c'est peut-être elle qui nous sauvera.

Un petit garçon s'obstine à peindre en blanc, sur du papier blanc, la chemise de son bonhomme. Ca ne marche pas ! La solution : peindre des boutons noirs !