Panorama #6

Du Faubourg ouvrier à la banlieue contemporaine, les lieux de la marge D’Aubervilliers à La Courneuve et de l’immédiat après-guerre à aujourd’hui en passant par la fin des années 60, ce programme dresse un paysage où, à travers les époques et les lieux de la banlieue nord-parisienne, se mêlent brutalité urbaine et marginalité sociale. Ces 5 films ont tous été programmés séparément en 2006 dans le cadre des actions de l’association Cinémas 93. Occasion est donnée ici de les proposer ensemble pour la première fois.

Un film réalisé dans la banlieue parisienne au cours de l'été 1945 et dont le but est d'attirer l'attention sur les conditions d'existence des habitants des grandes villes. Aubervilliers, devenu un classique du cinéma documentaire, s'inscrit dans un double courant : celui du cinéma militant et du documentaire social.

La préparation du mariage de Clovis, ami de Daniel Duval et ferrailleur. "<i>Le Mariage de Clovis</i>, je l'avais proposé à deux réalisateurs de la télé qui n'ont pas accroché à cette histoire de ferrailleurs de la zone, qui va se marier et achète des alliances au Prisunic avec des anneaux de rideaux parce qu'il n'a pas un rond. Quand t'es face à ça, c'est un tel document que tu sens que tu dois en faire quelque chose. Alors, je l'ai fait, complètement dans l'innocence du geste. " Daniel Duval

Le film fait écho au film Aubervilliers réalisé en 1945 par Eli Lotar et Jacques Prévert. Occupation porte un regard sensible sur la banlieue nord parisienne sans pour autant recourir à une représentation misérabiliste. C'est sous l'œil d'un homme contraint à une forme de marginalité que le paysage se découvre dans sa singularité, sa diversité et son développement.

Documentaire atypique d'une ville plurielle et méconnue.

« (…) caméra portée, captation brute, <i>Sur la piste</i>, court métrage documentaire de Julien Samani, pose sur l'univers des cités de banlieue un regard qui cherche à se soustraire à toute idée préconçue. Rivé aux déambulations de deux jeunes adolescents de la Cité des 4 000 à la Courneuve, il livre un film d'une incroyable vitalité, qui fait admirablement ressentir, c'est-à-dire comprendre par pure empathie, comment à la longue l'obligation de tourner en rond conduit à quitter la piste. » Jacques Mandelbaum (Le Monde, 05.12.06)