New York Underground #1

Quelqu'un regarde fixement, le brouillard commence à se lever. l'image subtile se révèle. Les trois arbres inégaux, les lignes du paysage changeant constamment de densité, les fantômes mouvants d'animaux, les remous de l'émulsion, tout s'impressionne dans la conscience, est conscience. Immobiles, les lignes rigides les bords du cadre, les "contours'" des choses, tentent de contenir le brouillard mouvant vague et insaisissable. Les lignes de la nature se mesurent avec le brouillard, mais tout est en harmonie, baignant dans une somptueuse pâleur. Larry Gottheim

Internationalement acclamé comme un classique du genre. La caméra se joint à une saoulerie d'adolescents et participe aux expressions de leurs désirs et frustrations. Cinema 16 Le meilleur film des années 50 ; un filmage à couper te souffle ; une conception et une exécution lumineuses. Willard Maas

Ce qu'un papillon de nuit pourrait voir de sa naissance à sa mort si le noir était blanc et le blanc noir.

"Bruce Balllie aime filmer avec de la pellicule ancienne. Dans All my life, panoramique élégiaque à 360° sur un champ clôturé, le temps qu'Ella Fitzgerald chante la chanson éponyme, les couleurs chaudes, saturées et comme vernies créées par le développement d'une pellicule Ansco périmée, sont aux motifs, la barrière, les fleurs blanches, un massif de fleurs rouges, ce que l'envol final de la caméra est au ciel bleu : un irrémédiable éloignement, qui repousse les choses au moment même où elles se présentent, transpose leur apparition en convocation nostalgique et confond la chose avec son souvenir. Là-bas, dans le petit champ de Bruce Baillie, les fleurs ne sentent plus rien et la couleur embaume." Nicole Brenez

inspiré d'une leçon de Erik Satie, un film qui revêt la forme de la vie. Il s'agit de la rue qui passe devant la raffinerie californienne Standard Oil à Richmond... Des machines et des raffineries d'un côté, des cheminées et des buildings de l'autre. La rue et le film aboutissent à une scierie peinte en rouge. Du début à la fin, la rue est composée d'éléments visuels et sonores en noir et blanc, le seul élément de couleur étant d'ordre masculin et féminin. L'apparition sur l'écran du plan prolongé constitue pour le réalisateur l'image essentielle de la conscience.

Portrait de l'appartement du cinéaste.

Un film expérimental d'un poète cinéaste, unique dans la liberté d'assemblage de séquences en couleurs et en noir et blanc, dans la création de séquences uniquement sonores ; pour transmettre l'essentiel. Le film se découpe en 5 épisodes, chacun racontant le dernier jour d'une personne. Ces épisodes son liés par les séquences uniquement sonores.

"Une partie de cache-cache qui dure toute une nuit dans un labyrinthe de Cascades, balustrades, grottes et fontaines jaillissantes jusqu'à ce que la silhouette en quête et la fontaine ne forment plus qu'un. Dédié il Pavel Tchelichew." Kenneth Anger

*Séquences filmées pour la plupart d'un véhicule en mouvement. Dans la séquence du port, j'ai dû attendre le moment où l'activité est la plus fébrile : j'ai parfois mis une heure à en filmer certaines, lesquelles ne durent qu'une minute à l'écran. La séquence "force et santé" a été tournée lors d'un concours de beauté. Les sujets qui prédominent dans le film sont des quartiers divers de la ville de New York, ainsi que l'homme, esclave de son métier.* Marie Menken