New York City Symphonies : Carte Blanche au MoMA

Programme composé par Josh Siegel (Assistant conservateur au MoMA)

Le matin dans le port de New York, les quais, le pont de Brooklyn. Un ferry-boat accoste. Les gens se déplacent le long de Wall Street ou flânent plus langoureusement près d'un cimetière. Les gratte-ciel expulsent des colonnes de fumée et de vapeur. Une locomotive se prépare à partir, la lumière du soleil est reflétée dans les eaux du port... Le langage figuré est entremêlé par des citations d'un poète anonyme.

"J'ai tourné Jazz of Lights à New York (à Times Square). Dans ce film, le réalisme est transmué en impressions fugitives, en un flot éphémère de sensations. J'ai essayé d'enregistrer chaque nuance. Dans le reflet des annonces lumineuses, chaque altération de couleur est le résultat du mouvement de la distorsion et des surimpressions. J'utilisais des procédés qui permettaient d'estomper des façades ou des objets, pour révéler leurs formes nouvelles, semblables à celles qui apparaissent à un oservateur dont la sensibilité bouillonne." Ian Hugo

"Thème suggéré par Joseph Cornell. Un changement abrupt dans le travail de Brakhage, on voit le métro aérien de la Troisième Avenue (démoli depuis) comme si on le voyait à travers les yeux d'un enfant sur un manège." Cinéma 16

Rudy Burckhardt a fait des films sur New York pendant plus de 40 ans et aucun n'est aussi beau que celui-ci. Description amoureuse de la ville et de ses habitants, le film culmine lors de la vivifiante séquence où l'on voit, sous le pont, des enfants plonger dans l'East River.

Dans ce film, l'île de Manhattan se transforme, les ponts se détachent de leurs bornes d'amarrage, exécutent une danse séduisante et ensorcelante. La cinéaste a libéré ces formidables structures et les a fait danser sur deux musiques différentes : une partition électronique de Louis et Bebe Barron et une partition jazz de Teo Macero.

N.Y., N.Y. est une composition d'images surréelles qui, ensemble et en grand nombre, obligent le spectateur à voir le quotidien d'une manière différente. Thompson combine des éléments visuels tels que le kaléidoscope, le prisme, une pièce avec des miroirs et des objectifs grand angle, ce qui donne une accumulation de nombreux effets cinématographiques. Le résultat est magnifique.