Ateliers Varan

Les Ateliers Varan, à Paris et à travers le monde, forment des documentaristes, dans la ligne du cinéma direct (Rouch, Leacock, Perrault, Wiseman...). Aujourd'hui, les images du monde circulent de plus en plus vite, mais trop souvent la concurrence et la surenchère font que ces images ne donnent à voir que la surface des choses : l'événement, au sens journalistique du terme, dans un grand flot incessant où tout finit par s'oublier sitôt vu, beaucoup de réalités sont ainsi ignorées, négligées. À Varan, on apprend à exprimer à travers des images et des sons ce qu'est une identité culturelle en filmant les réalités quotidiennes. Les stagiaires, cinéastes de terrain, s'intègrent au milieu qu'ils filment, dans le respect des personnes filmées. Des stages intensifs d'initiation à la réalisation documentaire sont organisés en France et à l'étranger. Ils peuvent amener à la création d'ateliers autonomes de formation et de production de cinéma documentaire. Ont ainsi été créés des ateliers en Afrique du Sud, Bolivie, Cambodge, Laos, Papouasie-Nouvelle- Guinée, Philippines, Roumanie ... Varan est peu à peu devenu un réseau d'échanges et de diffusion. Sa base parisienne est un lieu de rencontres pour les stagiaires et les membres des différents ateliers. Le projet Varan participe aux expériences qui, dans le monde, s'interrogent sur les formes différentes d'expression et de communication par l'image. Varan n'est pas une école au sens classique et académique du terme : les méthodes de travail y poussent à l'extrême le principe de l'enseignement par la pratique. Tout s'articule pour chaque stagiaire, sur la fabrication de films "en grandeur réelle". En outre, en situation de formation, les apprentis cinéastes conservent le droit à l'erreur. À ce jour, tant au cours des stages parisiens que dans les ateliers étrangers, plus de 600 stagiaires ont participé à ces expériences de formation. Il en ressort plusieurs centaines de films, d'inégale qualité, mais où souvent la simplicité d'un premier travail est compensée par la force du sujet et l'originalité du regard. La présence de films ainsi réalisés dans les sélections de festivals internationaux ou dans les programmes de télévision atteste de cette qualité.

À l'origine, la vocation de Varan était d'aménager, pour les jeunes cinéastes des pays en voie de développement, la possibilité d'apprendre à lire et à écrire en images et en sons, leur donnant ainsi l'opportunité de réaliser, avec des moyens peu onéreux, des films qui échappent à l'envahissement des modèles culturels standards et de constituer des archives de mémoire populaire ou ethnique. Progressivement, la qualité de ce travail a fait connaître Varan comme une véritable école de cinéma, spécialisée dans le documentaire. Sa réputation a amené un nombre croissant de stagiaires français, qui représentent maintenant une proportion importante de son recrutement.

Varan s'efforce de former et d'informer. Les Ateliers Varan sont devenus membres du CILECT (Centre International de Liaison des Écoles de Cinéma et de Télévision). Varan est reconnu à l'échelon international comme la Femis et l'école Louis Lumière. Son rôle et ses actions dans le monde entier sont jugés complémentaires. Varan bénéficie du statut consultatif auprès de l'UNESCO.

Quelques jours passés dans une unité de soins palliatifs. Humour, force et tendresse pour partager les derniers instants de la vie.

En 1997, Harold, élève de 14 ans, traverse une crise qui entraîne son renvoi du collège. Les limites du système éducatif et juridique français face à des enfants "difficiles ".

Des pelles, des seaux, des rateaux, des enfants. Et puis des parents, beaucoup de parents aux aguets donnant les règles du jeu.

Une femme, rentrée d'un camp de réfugiés de Thaïlande, vit avec ses quatre enfants sous un arbre au milieu de Phnom Penh : un portrait tendre et une violente dénonciation des conditions réservées à beaucoup de réfugiés de retour au pays.

C'est à travers le portrait d'une vieille femme, les jeux et les rêveries de deux petits garçons, que le réalisateur tente de cerner la réalité quotidienne d 'une communauté de noirs et de gens de couleur vivant illégalement dans les entrepôts.