Les jeunes crèvent l'écran?
Dans le journal Al Ahram du 1er avril 1997, nous pouvions lire sous la plume d'Ahmed Atef de WAW Studio que le temps fort du festival du cinéma africain de Milan fut la rencontre entre des jeunes cinéastes de ce continent qui purent échanger leurs points de vue et s'exprimer sur leurs problèmes et ceux du cinéma de leur pays. "Après s'être senti négligés et humiliés au dernier congrès de la FEPACI (Fondation Panafricaine des cinéastes) les jeunes désirent créer une nouvelle fondation qui serait enfin à l'écoute de leurs problèmes et aspirations". Pour ces jeunes réalisateurs partagés entre la défense des valeurs traditionnelles et les exigences de la "Modernité" entre leurs besoins matériels et leurs exigences sentimentales, entre leurs rêves d'émigration en Europe et leur refus du néocolonialisme, un temps nouveau semble venu. Ils ne veulent plus être les porte-paroles d'un message politique ou culturel qui ne leur appartient que modérément mais les nouveaux "héros" du cinéma africain. Nous avons invité d'eux d'entre eux, égyptiens, Hala Khalil et Ahmed Atel, afin qu'ils nous expriment la volonté de cette nouvelle génération de réalisateurs qui veut empoigner "à bras le corps les souffrances de leurs compatriotes".