Le Blanc-Mesnil / Stains

Courts métrages iraniens

La récente diffusion en France de films d'Abbas Kiarostami a révélé une œuvre entre fiction et documentaire qui rappelle le néo-réalisme italien ou le Free Cinema anglais : une écriture en liberté. Le grand cinéaste, fondateur d'un centre de production de films pour la jeunesse, n 'est pas seul : il y a un style iranien. Aurait-on oublié que la culture perse est millénaire, enrichie d'apports grecs, arabes, mongols (des envahisseurs), et que les populations turques ou kurdes composent aussi, chacune avec sa spécificité, la population iranienne ? Le travail du récit doit s'en ressentir (on songe au conte oriental). Quant à cette humilité devant le réel, faut-il l'attribuer à l'histoire récente ou à des facteurs de longue durée ? Le court-métrage iranien accorde une large place à l'enfance. Et si un effet de miroir fait de l'enfant le destinataire privilégié de ces films, nous sommes en face du cas rarissime d'un cinéma tout public, non seulement au sens courant (un film pour toute la famille), mais encore parce que l'art que le cinéphile averti saura reconnaître n'est pas une barrière au plaisir du spectateur plus "naïf" (cinématographiquement). Ainsi un pays qui est passé de la dictature sanglante du Shah à la férule de la Loi islamique a produit malgré tout un cinéma qui parle, d'homme à homme, qui impose le respect et force la sympathie, au dessus des frontières.

Christophe Adriani et Mischa Schiwow

L'enfant construit dans son imaginaire un monde qui lui est propre et supprime ainsi la frontière entre réalité et fantaisie.

Amir Hamzeh est Deldar et il est tombé amoureux de la fille du roi Madæn.

Grand-Père. qui est dur d'oreille, laisse la porte entrouverte pour que les enfants puissent rentrer après l'école. La porte est accidentellement fermée et les enfants ne peuvent se faire entendre du Grand -Père.

Noruz, un garçon sourd et muet, est transporté. quotidiennement par son père à l'arrière de son vélo jusqu'à son travail. Lors d'une crevaison, il rencontre quelqu'un qui pourrait de venir son ami à condition de le revoir, mais son père ne s'arrête jamais ou même endroit.

Mostafa est responsable de la bibliothèque mobile et sr rond dans de nombreux villages pour distribuer des livres aux enfants. Le dernier village est situé à une haute altitude.

Satire humoristique des conflits mondiaux.

Un jeune garçon rentre chez lui après avoir acheté du pain, mais la route est bloquée par un chien effrayant. Comme aucun passant ne s'arrête pour lui prêter assistance, il lui vient à l'esprit de lancer au chien un morceau de pain.

Dans un village perdu, la vie routinière d'un jeune garçon est bouleversée par les chansons attrayantes d'un musicien ambulant. Lorsque celui-ci quitte le village, le garçon se retrouve seul et part à sa recherche.