Monologues #2

Un parking souterrain d'une grande ville. Une femme s'adresse au gardien. La femme est plutôt âgée, semble reconnaître l'homme et l'interpelle. Il vivait autrefois avec sa fille, l'a abandonnée avec ses enfants, qu'elle a elle même recueillis. Mais voilà ce qu'il a fait de sa vie ; est-ce que ça valait la peine.

Le café est vide, c'est la nuit juste après la fermeture. Elle se fait un dernier café qu'elle sirote au comptoir. Au fond de la salle l'homme assis déguste sa énième consommation, devant lui des cigarettes et un grand cahier. Elle coupe le son de la radio et sourit à l'homme. Il se met à lire à voix haute le texte manuscrit dans le grand cahier.

Ce monologue, est celui d'un personnage qui se dit peintre, "artiste peintre". Ses toiles et son modèle sont invisibles. Celui qui monologue, ici, est un fou, enfermé dans une institution psychiatrique. C'est un personnage au désir si puissant qu'il croit chose faite, malheureusement ses toiles ne sont que des mots tombés dans l'oreille éphémère d'un docteur versatile.