Bernar Hébert

Comme dans un voyage au milieu d'une ruine enfouie au fond de la mer, tout se réanime soudainement. Une véritable communion de la danse et de l'image, le temps d'un rêve, jusqu'à ce que l'eau reprenne possession des lieux.

Un couple en visite chez un ami au bord de la mer. Un fait banal de prime abord mais qui, avec le mystère, la beauté et la poésie que les légendes apportent aux histoires des hommes, devient le récit tout en nuances de la métamorphose d'une femme.

Dans son appartement vide, René reçoit les visites successives de sa mère, puis de Loulou, sa voisine. Les deux femmes se comportent d'une manière troublante. Une impression de déjà vu gagne René et la vie emprunte les contours et la texture du rêve.

Dans un univers en noir et blanc, deux femmes s'aiment, sera content leurs rêves où s'affrontent désirs et craintes. Les époques et les évènements se mélangent et le tout forme une mosaïque dans laquelle le réel ne se distingue plus de l'onirique. Les jeux d'une caméra intimiste et l'ensemble du traitement cinématographique particulier du réalisateur Bernar Hebert viennent accentuer la distorsion du temps.